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Quand | When

14.09.2017 | 19h00
15.09.2017 | 19h00

| Where

la lumière collective
7080, rue Alexandra, Montréal [QC]

Média | Media

16mm | HD
En présence de la cinéaste.

Billets | Tickets

7$ à la porte

“Why am I finding it so hard to write about Mary Helena Clark’s films? There’s something to their poetry…” – Phil Coldiron

M​ary Helena Clark est une artiste travaillant dans le milieu du film, de la vidéo et de l’installation. Son travail fait appel à des techniques de collage qui lient souvent divers objets et styles l’un à l’autre, suggérant une logique ou un code extérieur à ceux-ci afin d’explorer des états dissociatifs.

MARY HELENA CLARK

M​ary Helena Clark est une artiste travaillant dans le milieu du film, de la vidéo et de l’installation. Son travail fait appel à des techniques de collage qui lient souvent divers objets et styles l’un à l’autre, suggérant une logique ou un code extérieur à ceux-ci afin d’explorer des états dissociatifs. Utilisant la citation (l’emprunt) et la matérialité filmique, tout en créant des relations incongrues entre images et sons, les œuvres les plus récentes de Clark explorent le mouvement de la subjectivité et les limites de la caméra incarnée. Ses films, comme After Writing (2008), And the Sun Flowers (2009), Sound Over Water (2009), By foot-candle light (2011), The Plant (2012), Orpheus (outtakes) (2012) and The Dragon is the Frame (2014), ont été présentés entre autres au Festival International du Film de Rotterdam, New York Film Festival, Toronto International Film Festival, Wexner Center for the Arts (Columbus), Vox Populi (Philadelphia), Anthology Film Archives (New York), Museum of Contemporary Photography (Chicago), National Gallery of Art (Washington DC) et à la Brooklyn Academy of Music.

Mary Helena Clark is an artist working in film, video, and installation. Her work uses the language of collage, often bringing together disparate subjects and styles that suggest an exterior logic or code, to explore dissociative states through cinema. Working with quotation, the materiality of film, and incongruous sound/image relationships, Clark’s recent work explores shifting subjectivities and the limits of the embodied camera. Her films, such as After Writing (2008), And the sun flowers (2009), Sound Over Water (2009), By foot-candle light (2011), The Plant (2012), Orpheus (outtakes) (2012) and The Dragon is the Frame (2014), have been screened at International Film Festival Rotterdam, New York Film Festival, Toronto International Film Festival, Wexner Center for the Arts (Columbus), Vox Populi (Philadelphia), Anthology Film Archives (New York), Museum of Contemporary Photography (Chicago), National Gallery of Art (Washington DC), and the Brooklyn Academy of Music, among others.

EVERYTHING THIS MIGHT BE

[Une sélection d’oeuvres réalisées par Mary Helena Clark | A Selection of works by Mary Helena Clark]

14.09.2017 | 19h00 | 77 min

« Le monde des images en mouvement est souvent l’objet de comparaisons avec la magie et l’illusionnisme. C’est de cela que nous héritons et qui met le travail photographique en état de tension. Or, les films de Mary Helena Clark fonctionnent grâce à cette étrangeté perpétuelle qu’elle parvient à saisir, qui accompagne toute vision de « la vraie vie » projetée sur un écran. Elle en conçoit une vision hautement subjective qui s’accorde tout à la fois avec les attentes, désirs et connaissances des spectateurs. Ce faisant, ses œuvres subvertissent nos attentes quant à la véracité de l’image en mouvement, tout en réaffirmant la vitalité d’un tour de magie réglé au quart de tour. » – [Jesse Malmed, Bad at Sports]

“The world of moving images is fraught with comparisons to magic, to illusions. It is our inheritance and it’s where photographic work gets its heat. Mary Helena Clark’s films work because she understands the perpetual strangeness of seeing “real life” projected on a screen. She understands how to craft a vision of that reality that is highly subjective while still being attuned to the audience’s desires, expectations and baggage. And, in so doing, her works subvert our expectations of the veracity of moving images, while at the same reaffirming the vitality of the well-timed magic trick.” -[Jesse Malmed, ​Bad at Sports]

2011 | digital | sound | colour | 9 min

Une balade dans le proscenium. Vous fermez vos yeux et soudainement il fait noir.

« Dans le rêve que l’on appelle le cinéma, nous nous déplaçons à répétition de la cave à la forêt jusqu’au théâtre, avec pour seule certitude que nous sommes ailleurs, au moins jusqu’à la fin de la pellicule. Ici se trouve une vérité objective ou pour en parler autrement « une hypnose ». ​- [Ben Russell]

A walk through the proscenium wings. You close your eyes and suddenly it is dark.

“In the dream we call cinema there is no either, no or. We move from cave to forest to theater and back again, certain only that we are elsewhere, at least until the reel runs out. Here is objective truth, or ‘hypnosis’ by another name.”​- [Ben Russell]

2009 | 16mm | sound | colour | 6 min

Ciel bleu et mer bleue se rencontrent par émulsion.

Blue sky and blue sea meet on emulsion.

2014 | 16mm | sound | colour | 14 min

Un film de détective expérimental, composé de souvenirs : la tenue d’un journal, les détails de l’histoire du cinéma et le puzzle de la dépression.

À quoi penses-tu ?

Je pense à combien de fois ce poème
Va se répéter. Combien d’étés
Vont torturer la Californie
Jusqu’à ce que la maudite carte brûle
Jusqu’à ce que le cartographe fou
S’écroule à terre et possède
La douce terre épaisse dont il se cachait.

À quoi penses-tu maintenant ?

– [Jack Spicer, Psychanalyse : une élégie.]

An experimental detective film made in remembrance: keeping a diary, footnotes of film history, and the puzzle of depression.


What are you thinking?

I am thinking of how many times this poem
Will be repeated. How many summers
Will torture California
Until the damned maps burn
Until the mad cartographer
Falls to the ground and possesses
The sweet thick earth from which he has been hiding.

What are you thinking now?

– [Jack Spicer, Psychoanalysis: An Elegy​]

2012 | 16mm | sound | b&w | 6 min

« Empruntant des séquences d’Orphée réalisé par Cocteau, Mary Helena Clark imprime à la tireuse optique un espace interstitiel où les fantômes du cinéma rôdent au sein et au-delà du cadre. » – [Andréa Picard]

“Using footage from Cocteau’s Orphée, Mary Helena Clark optically prints an interstitial space where the ghosts of cinema lurk beyond and within the frames.” – [Andrea Picard]

2012 | 16mm to digital | sound | colour | 8 min

Un film d’espionnage construit à partir d’une mauvaise géométrie de plans filmés en caméra subjective.

A spy film, built on the bad geometry of point-of-view shots.

2008 | digital | sound | colour | 5 min

« D’après l’histoire vraie du papier peint de ma chambre. »

« Henry James avait son motif dans le tapis, De Vinci trouvait des visages sur le mur. Dans ce papier peint de Baltimore : une forêt florale d’une profondeur insoupçonnée et dissimulée, les nuances et le parfum d’une autre ère. La surface contient des plans perméables et des passages intérieurs. Là, apparaît une fleur hypnotique et divine, un fossile solaire, une anémone parlante, faite de papier, de muscle humain, d’origine inconnue, livrant un message insensé d’une rare tranquillité.” – [Mark McElhatten, New York Film Festival, Views from the Avant-Garde.]

“Based on the true story of the wallpaper in my bedroom.”

​”Henry James had his figure in the carpet, Da Vinci found faces on the wall. Within this Baltimore wallpaper: a floral forest of hidden depth and concealment, the hues and fragrance of another era. Surface decoration holds permeable planes, inner passages. There emerges a hypnotic empyrean flower, a solar fossil, a speaking anemone, of paper, of human muscle, of unknown origin, delivering an unreasonable message of rare tranquility.” – [Mark McElhatten, New York Film Festival, Views from the Avant-Garde]

2015 | 16mm to digital | sound | colour | 9 min

En faisant allusion à un état de désincarnation, les images du film affleurent comme des pensées et se comportent comme des moyens d’extraction du monde réel, créant ainsi une vision monoculaire. – [Light Cone]

Alluding to a state of disembodiment, the film’s images arrive like thoughts, encountering them as both agents of and extractions from the real world. Here our vision is monocular.

2016 | digital | sound | colour | 20 min

Dans Delphi Falls, deux jeunes errent à travers les bois à la recherche d’une personne disparue. Sans cause apparente, un arbre tombe, une voix se fait entendre, la météo défie la saison; tout cela perturbant la trajectoire rationnelle et linéaire du récit, afin de déjouer ses feintes. – [MUBI]

By testing the limits of identification with the camera’s point of view, Delphi Falls cycles through multiple subjectivities. The film misuses more traditional narrative conventions – the suggestion of a story, the anchoring of actors as protagonists – to have the viewer constantly questioning who or what they are, and where they are located in the film’s world.

LETTER FORMS

[Oeuvres choisies par | Works programmed by Mary Helena Clark]

15.09.2017 | 19h00 | 60 min

Dialogues : Chaque mois, VISIONS invite un ou une artiste en tournée à composer un programme en dialogue avec son propre travail.

Cette sélection d’œuvres programmée par Mary Helena Clark s’oriente librement autour de films fonctionnant à la manière de lettres ou de réponses, destinées à des personnages réels ou fictifs. Les films opèrent une transmission d’affinités qui, pour citer Mary Ruefle, « provient du besoin pressant d’adresser directement un message à une chose qui n’est pas proche, afin que l’absence venue de cette non-proximité apparaisse comme présente. » – [Mary Helena Clark]

Dialogues : Every month VISIONS invites visiting artists to curate a programme in dialogue with their own work.

This program of works selected by Mary Helena Clark is loosely about films as letters or responses to real or fictional characters – films as transmittals of affinity that, to quote Mary Ruefle, “originate in the pressing need to make a message directed at something unnear, that the absence of the unnear be made to appear present.” – [Mary Helena Clark]

Special thanks to Max Goldberg.

Karen Yasinsky | 2012 | HD | sound | colour | 4 min

Le point de départ d’Audition était le mouvement de la strip-teaseuse traversant la scène baignée de lumière rouge. J’ai reproduit cette séquence par rotoscopie et chaque photogramme se compose de pixels dessinés à la main. Lorsque j’ai réalisé que le son lié à la scène d’origine était le moteur de l’image remémorée, le reste du vidéo s’est révélé de lui-même. Animation dessinée à la main et vidéo numérique. – [Karen Yasinski]

“The starting point for Audition was the movement of the stripper across the stage in the red light. I rotoscoped the scene and each frame is hand drawn pixels. Once I realized that the sound attached to the source scene was the impetus for the remembered image, the rest of the video revealed itself. Hand-drawn animation and digital video.” – [Karen Yasinski]

Jessica Jackson Hutchins | 2006 | HD | sound | colour | 6 min

“Ce vidéo documente la collection d’articles de journaux que possède l’artiste au sujet de Darryl Strawberry, un joueur vedette des Mets de New York affublé aux prises avec une série de problèmes personnels complexes et hautement médiatisés : accusation de sollicitation sexuelle à la suite d’un diagnostic de cancer, toxicomanie, pertes de conscience au volant, délit de fuite suivant une assignation à résidence. La caméra tremblotante de Jackson Hutchins s’attarde sur les titres d’articles détaillant les déboires de l’athlète, qu’elle a découpés puis collés ensemble à la manière d’un scrapbook, avec autocollants en forme de papillon et imagerie d’embrassades où les coéquipiers célèbrent en se touchant le visage et les mains. « La dépendance réduit sa vie en miettes », peut-on lire sur l’un de ces titres, effacé par le temps; et on nous laisse avec l’impression que Jackson Hutchins imagine, voire invoque, une sorte de rituel spiritiste capable de la remettre en un morceau.” – [Laura McLean-Ferris, Mousse]

“The video documents the artist’s collection of news reports relating to Darryl Strawberry, a baseball star for the New York Mets with a byzantine assortment of highly public personal problems, including a charge for soliciting sex after a cancer diagnosis, drug addiction, blacking out while driving, and disappearing from house arrest. Jackson Hutchins’s shaky camera focuses on newspaper headlines detailing the sportsman’s troubles, which she has excised and collaged in a scrapbook style, affixed with butterfly stickers and imagery of teammates embracing, celebrating, touching faces and hands. “Addiction leaves his life in pieces,” reads one faded headline, and we are left with the sense that Jackson Hutchins is willing, or even invoking, a kind of spiritualistic charm that will stick some of this life back together.” – [Laura McLean-Ferris, Mousse]

McIntyre Parker | digital | 28 sec loop

Dorothy Wiley | 1972 | 16mm | sound | colour | 11 min

“Un jour, je regardais mon fils écrire une lettre – marquant le papier, le pliant, l’insérant dans un autre morceau de papier replié, inscrivant un nom sur celui-ci, apposant une petite image au coin, puis l’envoyant à travers les airs. Chaque mouvement semblait tellement chargé d’énergie et d’amour que je me suis mise à penser aux lettres comme à des valentins. J’ai repensé à toutes ces incroyables lettres que Wiley et moi avions reçues au fil des années, puis j’ai filmé quatre d’entre elles : une lettre de Judy, une lettre écrite par les vers, une autre écrite par les insectes et une lettre d’Ethan. Wiley et Bob et Diane Nelson ont siffloté des classiques populaires pour faire la trame sonore.” – [Dorothy Wiley]

“​One day I was watching my son write a letter – making marks on paper, folding it, slipping it into another folded paper, putting a name on it, a little picture in the corner, sending it flying through the air. Every movement seemed so packed with love energy that I began to think of all letters as Valentines. I thought of all the incredible letters Wiley and I had received over the years so I filmed four of them – a letter from Judy, a letter from worms, a letter from bugs, and a letter from Ethan. Wiley and Bob and Diane Nelson whistled popular favorite classics for the soundtrack.” – [Dorothy Wiley]

Neil Henderson | 2010 | 16mm on video | sound | colour | 12 min

Ce film explore la technique musicale d’Evan Parker et les effets visibles de celle-ci sur son saxophone soprano. La caméra est placée sous l’instrument afin de percevoir la lumière entrant dans l’instrument tandis qu’il est joué. Il y a une corrélation directe entre ce que l’on voit et ce que l’on entend, chaque émission de lumière ayant sa contrepartie sonore.

This film explores the musical technique of Evan Parker and the effect it has on his soprano saxophone. The camera is placed below the instrument so it can catch the light entering the instrument as it is played. There is a direct correlation between what we see and what we hear, each light has its counterpart in sound.

Jean Paul Kelly | 2014 | HD | sound | colour | 13 min

“Dans The Innocents (2014), Kelly assemble une séquence d’images tirées de l’actualité politique de sites dévastés, de corps violentés et de situations homosociales (hétérosexuelle et homosexuelle), dans lesquelles s’intercale une série de portraits de l’écrivain Truman Capote. Chacune de ces images est percée d’un ou plusieurs trous, comme des points de capiton ou une blessure après détonation. […] En entretien, Capote exposait sa conviction qu’un transfert d’affects en littérature devait passer avant tout par le détachement et le fétichisme des faits (« J’ai une théorie que si l’on veut émouvoir quelqu’un, comme artiste, il faut avoir été soi-même ému par le sujet sur lequel on écrit. Mais il faut exploiter cette émotion en soi, sans relâche, jusqu’à ce que l’on devienne complètement froid par rapport à elle, ou assez froid… »)” – [Vincent Bonin, Réponse]

Jean-Paul Kelly creates a shot-by-shot re-enactment of the Maysles brothers’ 1966 documentary With Love from Truman, drawing parallels with its subject Truman Capote’s grandiloquent pronouncements about the genre of the “non-fiction novel.” –  [Vtape]

 Saul Levine | 2001 | Digital | sound | colour | 10 min

2001: Une compilation de films tournés en 2001

DREAMSTORY, 10 minutes en anglais non sous-titré.

“J’avais rêvé de Marjorie Keller. C’est le point de départ de Dreamstory. Les 3 parties sont des portraits pouvant être vus aussi bien ensemble que séparément.” – [Light Cone]

2001 a compilation of some of the tapes i made 2001 they are

DREAMSTORY 10 minutes all in english with no subtitles running
times approximate allshot and edited by saul levine in mini dv

“Dream Story is about a dream I had of Marjorie Keller. All 3 pieces are Portraits and have been shown separetly as well as together.” – [Light Cone]

Translation to French © Mathieu Bédard / Emma Roufs