Quand | When
24.05.2018 | 20h00
Où | Where
la lumière collective
7080, rue Alexandra, Montréal [QC]
Média | Media
HD
En présence du cinéaste.
Billets | Tickets
7$ à la porte
“His film has a delicacy about it, establishing a sense of tranquility through the sequenced observation of particularly poetic forms of process, a kind of labor that seems well established within place but entirely out of time.” – Matt Turner
Originaire de Londres, Phillip Warnell est artiste, cinéaste et écrivain. Il produit des œuvres d’art et des films qui explorent un grand nombre de thématiques philosophiques, poétiques et sensorielles : des réflexions sur les relations entre les humains et les animaux; sur la politique de l’écran; sur les gens qui possèdent des attributs extraordinaires; et sur la poésie des circonstances qui entourent la corporalité et le monde vécu.
PHILLIP WARNELL
Originaire de Londres, Phillip Warnell est artiste, cinéaste et écrivain. Il produit des œuvres d’art et des films qui explorent un grand nombre de thématiques philosophiques, poétiques et sensorielles : des réflexions sur les relations entre les humains et les animaux; sur la politique de l’écran; sur les gens qui possèdent des attributs extraordinaires; et sur la poésie des circonstances qui entourent la corporalité et le monde vécu. Ses trois plus récents films ont été produits en collaboration avec le philosophe Jean-Luc Nancy. Ses films possèdent souvent un aspect performatif qui proposent alors les éléments d’un tournage en partie comme événement. Cela mène à une interaction entre des circonstances de tournage scénarisées, documentées, et (parfois) précaires. Ses œuvres cinématographiques ont été présentées dans des festivals et galeries à l’international, incluant : Copenhaguen, Sheffield Docfest, Mumbai, ICA Londres, CCA Glasgow, et plusieurs autres. Il est professeur associé et directeur des études à la maîtrise en film expérimental à l’Université Kingston, Londres. Warnell a fait ses études à l’Université Middlesex, au Collège Chelsea des arts et du design, ainsi qu’à la FAMU (Prague) et à l’AVU (Prague).
Phillip Warnell is an artist-filmmaker and writer from London. He produces cinematic and art works exploring a range of philosophical, poetic and sensorial thematics: ideas on human-animal relations, screen-politics, the presence of those with extraordinary attributes and poetics of bodily and life-world circumstances. His most recent three film works have been made in collaboration with philosopher Jean-Luc Nancy. His films are often performative, establishing elements for a film shoot as (part) event, resulting in an interplay between scripted, documented and (sometimes) precarious filming circumstances. His film work has screened internationally in festivals and galleries including: Copenhagen, Sheffield Docfest, Mumbai, ICA London, CCA Glasgow, and many others. He is an Associate Professor and Director of Studies on MA Experimental Film at Kingston University, London. Warnell studied at Middlesex University, Chelsea College of Art & Design (UAL), FAMU (Prague) and AVU (Prague).at the Echo Park Film Center.
MING OF HARLEM: TWENTY ONE STOREYS IN THE AIR
20h00 | 91 min
Phillip Warnell & Jean-Luc Nancy | 2009 | 35mm to digital | sound | colour | 20min | UK
“Deux acteurs dans ce second film bref de Philip Warnell : le philosophe Jean-Luc Nancy et un poulpe. Le premier est assis chez lui, à son bureau et nous dit, nous lit le corps et ses états, ses étrangetés, ses évidences et ses opacités, en huit chapitres. De ses huit bras, la pieuvre, elle, pousse les vitres de l’aquarium où elle baigne, bocal dressé sur le pont du navire sans équipage et qu’elle paraît piloter à distance. Entre les scènes avec ces protagonistes, on assiste aux gestes d’une transplantation d’organe. Dans son film précédent, “The Girl with the X-Ray Eyes” (FID 2008), Warnell explorait les rapports possibles voire surnaturels, impossibles, qu’entretient la vision avec l’intérieur des corps, et se proposait de jouer du don d’une jeune extralucide moscovite. Ici à nouveau, l’anime une question similaire, mais elle étend les régions de son enquête cinématographiée sur le versant de l’animalité d’une part, et de la géographie, voire de la géopolitique, de l’autre. Si l’analyse foisonnante, dense et sinueuse de Nancy, car elle s’imprime d’abord dans le corps d’une langue, marque la cadence, ce n’est jamais pour dicter aux images et les asservir à un régime illustratif. À l’inverse, deux danses se font écho, se distinguent ou se rapprochent : celle d’une langue, d’un événement de pensée, incarnée dans un corps humain au travail de dire, et celle d’un animal, muet, mais agitant comme les chiffres d’un code, pris au piège de la transparence. Ces danses enseignent chacune, à leur manière, les voies d’une odyssée immobile.”- [Jean-Pierre Rehm, FIDMarseille 2009]
“A body embodies and it’s not a tautology, says Jean-Luc Nancy, a philosopher with a transplanted heart, while musing over an octopus – a creature with three hearts and blue blood – on the relationship between art and medicine and the taking for granted and impenetrability of the body and its language.” – [Jilhava International Documentary Film Festival]
Phillip Warnell | 2014 | Super 16mm | sound | colour | 71min | UK
“Pendant cinq ans, un New yorkais cohabite avec Ming et Al – un tigre et un alligator – dans un gratte-ciel de Harlem. En 2003, la découverte de la présence des animaux crée tout un tollé dans la communauté. Antoine Yates se fait évidemment retirer la garde de ses colocataires et est condamné à cinq mois de prison. Au-delà de l’intervention policière, l’histoire prend des proportions étonnantes. En posant son attention sur Yates, sur le contexte qui l’a poussé à développer une insolite intimité avec des prédateurs, le cinéaste Phillip Warnell se penche sur les relations humain-animal et sur la proximité entre espèces. Au coeur de l’oeuvre, le documentaire prend une troublante dimension philosophique. Le tigre épié par la caméra erre dans l’appartement vide. L’alligator est scruté à la lentille. Et au fond, comme une méditation, les clameurs du quartier et un poème de Jean-Luc Nancy, Oh les animaux de la langue, lu par la musicienne islandaise Hildur Guðnadóttir.” – [Marie-Hélène Brousseau, Festival du nouveau cinéma]
”Phillip Warnell’s extraordinary Ming of Harlem: Twenty One Storeys in the Air (2016) looks into the case of Antoine Yates, who shared a large flat in a New York tower block with a full-grown tiger and alligator. Yates explains his relationship with Ming as loving and spiritual, involving meditation and enrichment activities (such as spraying colognes in the air for them to smell together). Yates’s understanding of his relationship with Ming is only the most eyebrow-raising example of how the human relationship to animals becomes territory for projected fantasy of one kind or another.” – [Artnet]
Translation to French © Julie Brousseau
Revision © Emma Roufs