Quand | When
05.10.2023 | 19h & 21h
Où | Where
la lumière collective
7080, rue Alexandra, #506,
Montréal [QC]
Média | Media
Numérique | 16mm
En présence des cinéastes
Billets | Tickets
“Chooka builds a subtle essay about visual memory and time, which becomes into a mirror of ourselves, of our collective and personal visuality, which is also part of our essence and knowledge.” –Ivonne Sheen, Desist Film
PARASTOO ANOUSHAHPOUR, FARAZ ANOUSHAHPOUR & RYAN FERKO
Parastoo Anoushahpour, Faraz Anoushahpour et Ryan Ferko travaillent en collaboration depuis 2013. Leur pratique commune explore l’interaction de subjectivités multiples comme stratégie qui permet d’aborder le pouvoir inhérent que possèdent les structures narratives. Avec la notion du lieu comme sujet de prédilection , leur travail cherche à la fois à décoder leur environnement et à perturber la production d’images par le biais d’une narration spéculative et d’images dialectiques. Leurs projets ont été présentés au MoMA, à e_flux, à la Berlinale, au Punto De Vista International Documentary Festival, à la Viennale, au Media City Film Festival, au New York Film Festival, au Toronto International Film Festival, et dans divers espaces à travers le monde, tantôt dans une galerie, tantôt un festival de cinéma.
Parastoo Anoushahpour, Faraz Anoushahpour and Ryan Ferko have worked in collaboration since 2013. Their shared practice explores the interplay of multiple subjectivities as a strategy to address the power inherent in narrative structures. Foregrounding the idea of place as a central focus, their work seeks to both decode their surroundings and trouble the production of images through speculative narration and dialectical imagery. Shifting between both gallery and cinema contexts, recent projects have been presented at MoMA, e_flux, Berlinale, Punto De Vista International Documentary Festival, Viennale, Media City Film Festival, New York Film Festival, Toronto International Film Festival, and others internationally.
Les films de PARASTOO ANOUSHAHPOUR, FARAZ ANOUSHAHPOUR & RYAN FERKO
05.10.2023 | 19h | la lumière collective | 66 mins
2018 | vidéo | 12 mins
Au cours de l’hiver 1986, notre mère écrit dans son journal : « gratter la surface d’un sujet ne permet pas de le saisir dans toute sa complexité ». Près de trois décennies plus tard, Pictures of Departure emprunte cette citation pour partir à la recherche de surfaces et d’égratignures qui perdurent au fil des générations.
Commandé par le Regent Park Film Festival dans le cadre du projet Home Made Visible.
http://homemadevisible.ca/
In winter of 1986 our mother writes in her diary: “To scratch the surface of a subject does not penetrate deep into the subject”. Almost three decades later, Pictures of Departure takes this entry and sets off to explore the surfaces and the scratches that linger across generations.
Commissioned by Regent Park Film Festival as part of the Home Made Visible Project
2018 | 16mm vers numérique | 22 mins
En 1973, le Shah d’Iran a commandé la construction d’une usine de papier dans la luxueuse province de Gilan, au nord du pays. Des ingénieurs étrangers du Canada et des États-Unis ont été chargés de développer et de gérer l’installation, emmenant avec eux leurs familles ainsi qu’une espèce de pin jusqu’alors inconnue dans la région. Toutefois, leur séjour s’est brusquement interrompu en 1979 lorsque la révolution iranienne les a contraints à fuir le site du jour au lendemain.
Chooka se déroule entre le site de cette usine et une maison familiale rurale située dans un village voisin. En parallèle de la construction de l’usine, cette famille a accueilli la production du film de Bahram Beyzaie, The Stranger and The Fog (L’étranger et le brouillard). Tourné dans le même village, le film débute par un étranger inconscient qui s’échoue sur le rivage à bord d’une petite embarcation. Après la révolution, Beyzaie est retourné dans la même maison pour produire son film Bashu, The Little Stranger, qui raconte l’histoire d’un jeune réfugié de guerre qui fuit le sud et se retrouve seul dans un petit village du nord.
De retour dans ce paysage 40 ans plus tard, nous retrouvons la famille. C’est l’été et le grand-père de la famille qui a accueilli Beyzaie est décédé. Son fils, maintenant adulte, travaille à l’usine de papier tandis que son petit-fils nous montre les recoins secrets de la maison familiale, entre deux cours d’anglais. À travers des écrans et des photographies, Chooka lie des documents originaux avec des éléments d’archives documentaires et des fragments du cinéma de Beyzaie pour mettre en image la relation complexe entre un étranger et un hôte, une usine et un village, une équipe de tournage et une famille, des arbres étrangers et un paysage.
Commandé par Liaison of Independent Filmmakers of Toronto (LIFT) dans le cadre du projet Jacques Madvo Collection.
In 1973, the Shah of Iran commissioned the construction of a paper factory in the lush northern province of Gilan. Foreign engineers from Canada and the United States were brought to develop and run the facility, bringing with them their families as well as a species of pine tree previously unknown to the region. Their stay, however, came to a sudden halt in 1979 with the Iranian revolution forcing them to flee the site overnight.
Chooka unfolds between the site of this factory and a rural family house located in a nearby village. Coinciding with the construction of the factory, this family hosted the production of Bahram Beyzaie’s film, The Stranger and The Fog. Shot in the same village, the film begins when an unconscious stranger drifts ashore in a small boat. After the revolution, Beyzaie returned to the same house to produce his film Bashu, The Little Stranger, about a young war refugee who escapes the south and ends up alone in a small northern village.
Returning to this landscape 40 years later, we meet the family again. It is summer and the grandfather of the family who hosted Beyzaie has passed away. His adult son is working at the paper factory while his grandson, between English classes, shows us the secret corners of his family’s house. Mediated through screens and photography, Chooka weaves original material with elements of archival documentary footage and fragments of Beyzaie’s cinema to explore the entangled relationship between a stranger and a host, a factory and a village, a film crew and a family, foreign trees and a landscape.
Commissioned by Liaison of Independent Filmmakers of Toronto (LIFT) as part of the Jacques Madvo Collection Project
2022 | vidéo| 15 mins
Les unités canines et leurs chiens d’assistance sont l’une des principales causes de violence et de blessure dans la plupart des juridictions policières de l’Amérique du Nord. Malgré cette prévalence, la violence liée aux chiens n’est pas suffisamment signalée et réglementée, ce qui s’explique en grande partie par leur classification juridique d'”armes intermédiaires”. En cas de blessures infligées à des citoyens, cette classification divise la responsabilité juridique entre le maître et l’animal, ce qui fait en sorte que les policiers sont rarement tenus responsables et que l’utilisation des chiens est favorisée par rapport à d’autres types d’armes.
Simultanément, par le biais d’apparitions dans les écoles, de calendriers de vacances et de canaux de médias sociaux, ces mêmes chiens sont utilisés pour neutraliser la réalité violente des services de police. Bite & Hold conteste cette image publique manipulée, en plaçant des archives de cartes de Noël d’unités canines en lien avec la violence directe pour laquelle les officiers utilisent leurs chiens. Filmée à distance dans divers espaces publics, la vie quotidienne de la ville passe devant et derrière ces images, obscurcissant leur surface ou les transformant momentanément d’abstractions négatives en moments de clarté. Le langage du témoignage et de la description ajoute une dernière couche silencieuse à ces images, les ramenant à leur violente réalité.
Canine units and their service dogs are a leading cause of violence and injury in most police jurisdictions across North America. Despite this prevalence, violence related to dogs remains under-reported and under-regulated, largely stemming from their legal classification as “intermediate weapons.” In cases of harm inflicted upon citizens, this classification splits legal responsibility between the handler and the animal, rarely finding officers accountable while promoting the use of dogs over other types of weapons.
Simultaneously, through school appearances, holiday calendars, and social media channels, these same dogs are used to neutralize the violent reality of police departments. Bite & Hold contests this manipulated public image, placing an archive of canine unit Christmas cards in relation to the direct violence officers use their dogs for. Filmed from a distance in various public spaces, the daily life of the city passes in front of and behind these images, either obscuring their surface or momentarily turning them from negative abstractions into moments of clarity. The language of witnessing, testimony, and description add a final, silent layer to these images, returning them to their violent reality.
2019 | 16mm & vidéo | 17 mins
Comment ressusciter un passé qui ne nous a jamais appartenu ? Les possibilités de réincarnation par le biais de rituels sataniques ou de la biologie synthétique offrent de faibles options face à un paysage indifférent aux questions qui lui sont posées. Hrovji, Look At You From The Tower se matérialise dans des régions disparates de l’ex-Yougoslavie, reliées à leurs extrémités par une ferme familiale abandonnée à laquelle on ne peut plus accéder qu’en franchissant illégalement la frontière de l’Union européenne.
How to resurrect a past that was never one’s own to begin with? The possibilities of reincarnation through satanic ritual or synthetic biology offer faint options against a landscape seemingly indifferent to the questions asked of it. Hrovji, Look At You From The Tower materialises in disparate parts of former Yugoslavia, connected at its ends by an abandoned family farm now only accessible by illegally crossing the border of the European Union.
SERPENT RIVER
05.10.2023 | 21h00 | la lumière collective | 81 mins
Les trois films qui se déroulent à Serpent River et dans ses environs, dans le nord de l’Ontario, considèrent ce paysage comme un document, un fantôme, une force réincarnée qui habite ses propres images à l’écran. Chaque film suit les vivants parmi les traces et les histoires de l’extraction à travers un labyrinthe qu’il a lui-même créé. Mobilisés par le désir de voir et de montrer une sorte d’horreur qui palpite sous la surface, des zombies adolescents émergent des lacs, la chair devient translucide au rythme des rochers qui se fendent, tandis que des réseaux de symboles transplantés tentent de cacher les histoires violentes d’un lieu.
The three films set in and around Serpent River in Northern Ontario look at this landscape as a document, a ghost, as a reincarnated force that inhabits its own images on the screen. Each film follows the living amongst the traces and histories of extraction through a maze of its own making. Mobilized by a desire to see and show a kind of horror pulsing under the surface, teenage Zombies emerge from lakes, flesh becomes translucent to the rhythm of splitting rocks, while webs of transplanted symbols attempt to hide the violent histories of a place.
Sandra Lahire | 1989 | 16mm vers numérique | 32 mins
Serpent River se trouve dans un territoire supposément intact du nord de l’Ontario. Les rivières se jettent sur les roches élémentaires. Serpent River, quant à elle, dérive d’une mine d’uranium et ses résidus (déchets radioactifs). Les bâtiments de cette “capitale de l’uranium du Nord” autoproclamés, sont ceux de la société Rio Tinto Zinc.
Serpent River lies in what seems like unspoilt territory in North Ontario. White-water rivers crest elemental rocks. But Serpent River springs out at a Uranium Mine and its tailings (radioactive waste). The buildings of this self-styled “Uranium Capital of the North” are the Rio Tinto Zinc Company.
Wesli Day | 2007 | SD vidéo vers HD vidéo | 25 mins
Les zombies commencent à dévorer le monde et un petit groupe de survivants est en quête d’explications. Ils se retrouvent au milieu de nulle part et rencontrent un visionnaire fanatique qui prétend connaître l’origine du virus zombie. Seul l’avenir pourra nous dire s’ils survivront.
Zombies begin to devour the world and a small group of survivors are on a quest to find out why. They are in the middle of nowhere and in the process they meet a fanatic visionary who claims to know the origin of the zombie virus. Time will tell if they survive.
Parastoo Anoushahpour, Faraz Anoushahpour, Ryan Ferko | 2021 | 16mm vers numérique | 24 mins
Un jeune immigrant slovaque ouvre une mine d’uranium près d’Elliot Lake, dans le nord de l’Ontario, au Canada, et construit ensuite une réplique massive de la modeste église du village de son enfance. Échouée au milieu de rues de banlieue portant le nom de vaches Holstein primées, cette cathédrale monumentale se dresse désormais, inachevée et privée. Des adolescents zombies émergent des lacs et des rivières autour de la Première nation de Serpent River, autrefois empoisonnée par des déchets d’uranium. Il est question d’eugénisme lors d’un concours de vaches Holstein, et un éleveur de vaches laitières à la retraite et sa femme se souviennent d’un rêve récurrent dans lequel leur travail n’est jamais terminé.
A young Slovakian immigrant opens a uranium mine near Elliot Lake in northern Ontario, Canada, and later builds a massive replica of the modest church from his childhood village. Stranded amongst suburban streets named after prize-winning Holstein cows, now sits this monumental cathedral, unfinished and private. Teenage zombies emerge from lakes and rivers around Serpent River First Nation, once poisoned with uranium waste. There is talk of eugenics at a Holstein pageant, and a retired dairy farmer and his wife remember a recurring dream where their work is never done.
WESLI DAY & SANDRA LAHIRE
Diplômé en production télévisuelle et cinématographique, ce jeune homme a décidé de produire le film d’été par excellence : Zombie Pus. Sa première réalisation a été largement acceptée par les fans de sa ville natale ainsi que par le public d’ImagineNATIVE. Il travaille actuellement comme réalisateur de documentaires indépendant.
Sandra Lahire est née en 1950. Elle a étudié la philosophie à l’université de Newcastle-on-Tyne (BA), les beaux-arts cinématographiques à la St Martins School of Art (BA 1984) et le cinéma et les médias environnementaux au Royal College of Art (MA 1986). Ses films ont été présentés au niveau national et international dans des cinémas et des festivals, notamment à Créteil, Locarno, Berlin, Montréal, Sao Paolo, Turin, Jérusalem, en Australie et aux Philippines. Elle a notamment écrit Lesbians in Media Educationpublié dans Visibly Female (ed Hilary Robinson, Camden Press 1987) et des articles pour Undercut. Elle a également écrit de la musique pour le film Just About Now de Lis Rhodes.
Elle est décédée en 2001.
Having graduated TV and Film Production, this young hot shot took it upon himself to produce the ultimate summer movie: Zombie Pus. His directorial debut was widely accepted from fans in his hometown as well as the ImagineNATIVE audience. He currently works as a freelance documentary filmmaker.
Sandra Lahire was born in 1950. She studied Philosophy at the University of Newcastle-on-Tyne (BA), Fine Art Film at St Martins School of Art (BA 1984) and Film & Environmental Media at the Royal College of Art (MA 1986). Her films have been shown nationally and internationally at cinemas and festivals including Creteil, Locarno, Berlin, Montreal, Sao Paolo, Turin, Jerusalem, Australia and the Philippines. Writings include Lesbians in Media Educationpublished in Visibly Female (ed Hilary Robinson, Camden Press 1987) and articles for Undercut. She also wrote a musical score for Lis Rhodes’ film Just About Now.
She passed away in 2001.