BEN RIVERS

Portrait filmique traité à la main de Jake Williams, qui vit seul au milieu de plusieurs kilomètres de forêt dans l’Aberdeenshire, en Écosse. Jake a toujours beaucoup de travail en même temps, trouve une utilité à tout, est un joueur de mandoline expert et a des tas de compost qui datent d’il y a de nombreuses années. Il n’a pas la même notion du temps que la plupart des gens du XXIe siècle, ce qui s’exprime explicitement dans son idée de créer des haies en installant des mangeoires pour les oiseaux. J’ai tout de suite été frappé par les parallèles entre nos façons de travailler – j’ai essayé d’être aussi autonome que possible et de me détacher de l’idée d’industrie – la vie et le jardin de Jake sont à peu près les mêmes – il peut subvenir à ses besoins grâce à ce qu’il cultive et n’a donc guère besoin des autres. Pour Jake, il ne s’agit pas de la nostalgie d’un passé préélectrique chéri, mais plutôt d’un avenir bien réel.

A hand-processed portrait of Jake Williams – who lives alone within miles of forest in Aberdeenshire, Scotland. Jake always has many jobs on at any one time, finds a use for everything, is an expert mandolin player, and has compost heaps going back many years. He has a different sense of time to most people in the 21st Century, which is explicitly expressed in his idea for creating hedges by putting up bird feeders. It struck me straight away that there were parallels between our ways of working – I have tried to be as self-reliant as possible and be apart from the idea of industry – Jake’s life and garden are much the same – he can sustain himself from what he grows and so needs little from others. To Jake this isn’t about nostalgia for some treasured pre-electric past, but more, a very real future.

Le terme « strates fantômes » fait référence aux éléments manquants dans les strates rocheuses qui, malgré leur absence, laissent entrevoir ce qui s’y trouvait autrefois. Le film est divisé en mois de l’année au cours de laquelle les images ont été capturées. Filmé en divers endroits du globe, retraçant les différents déplacements personnels du cinéaste, Ghost Strata explore les différentes échelles de l’impact de la présence humaine sur la terre dans le passé, le présent et l’avenir. Des sons et des textes trouvés créent une méditation sur le temps, la mémoire, les restes et l’extinction.

‘Ghost Strata’ refers to the missing elements from within the rock strata that despite their absence offer hints of what was once there. The film is divided into the months of the year in which the footage was captured. Filmed in various places over the globe, charting various personal movements of the filmmaker, Ghost Strata explores the differing scales of impact that humanity’s presence has on the earth in the past, present and into the future. Found sound and text create a meditation on time, memory, leftovers and extinction.