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Quand | When

19.04.2015 | 19h00
22.04.2015 | 21h00

| Where

la Cinémathèque québécoise
335, boul. De Maisonneuve Est, Montréal [QC]

Média | Media

16mm | HD
En présence du cinéaste.

Billets | Tickets

www.cinematheque.qc.ca

Avec | With

“This is how we’ve heard it: during slavery, there was hardly anything to eat.  They would whip you until your ass was burning, then they would give you a bit of plain rice in a bowl.  And the gods said, they said that this is no way for human beings to live.  The gods would help them.  ‘Let each one go where he may.’ So they ran.” – Lantifaya, Masiakiiki, Suriname, 1973

Ben Russell (né en 1976, aux États-Unis) est un artiste en arts médiatiques et un commissaire dont les films, installations et performances sont profondément engagés avec l’histoire et la sémiotique de l’image en mouvement.

BEN RUSSELL

Ben Russell (né en 1976, aux États-Unis) est un artiste en arts médiatiques et un commissaire dont les films, installations et performances sont profondément engagés avec l’histoire et la sémiotique de l’image en mouvement. Les enquêtes formelles des relations historiques et conceptuelles entre le cinéma des premiers temps, les pratiques documentaires et la pratique filmique structuraliste créent des expériences immersives centrées sur le rituel, un spectatorship collectif et la poursuite d’une « ethnographie psychédélique».

Récipiendaire de la bourse du Guggenheim en 2008 et du Prix FIPRESCI en 2010, des projections et exhibitions ont été consacrées aux œuvres de Ben Russel au Centre Georges Pompidou, au Musée d’art contemporain de Chicago, au Festival International du Film de Rotterdam, au Centre Wexner pour les Arts, à la Viennale et au Musée d’Art Moderne. Il a débuté la présentation d’une série de projections intitulée « La Lanterne Magique » à Providence, Rhode Island, ainsi qu’été codirecteur de l’espace BEN RUSSEL dirigé par des artistes, à Chicago. De plus, il a présenté ses films, ses vidéos et ses performances à travers le monde : Ben Russel est nommé par le Cinémascope, en 2012, comme l’un des « 50 Meilleurs Cinéastes en dessous de 50 ans ». Ben vit entre Los Angeles et Paris.

Filmographie sélection : Greetings to the Ancestors (2015); Atlantis (2014); A Spell to Ward off the Darkness (co-réalisé par Ben Rivers) (2013); Ponce de León (co-réalisé par Jim Drain) (2012); River Rites (2011); Trypps #1-7 (2005-10); Let Each One Go Where He May (2009); Tjúba Tén/ The Wet Season (co-réalisé par Brigid McCaffrey) (2008); The Red and the Blue Gods (2005); Extra Terrestrial (co-réalisé par Robert Rhyne) (2004); Terra Incognita (2002); Daumë (2000)

Ben Russell (b.1976, USA) is a media artist and curator whose films, installations, and performances foster a deep engagement with the history and semiotics of the moving image. Formal investigations of the historical and conceptual relationships between early cinema, documentary practices, and structuralist filmmaking result in immersive experiences concerned at once with ritual, communal spectatorship and the pursuit of a “psychedelic ethnography.”

A 2008 Guggenheim Fellowship and 2010 FIPRESCI award recipient, Ben has had solo screenings and exhibitions at the Centre Georges Pompidou, the Museum of Contemporary Art Chicago, the Rotterdam Film Festival, the Wexner Center for the Arts, the Viennale, and the Museum of Modern Art. He began the Magic Lantern screening series in Providence, Rhode Island, was co-director of the artist-run space BEN RUSSELL in Chicago, IL, has toured worldwide with film/ video/ performance programs and was named by Cinemascope in 2012 as one of the “50 Best Filmmakers Under 50.” Ben lives between Los Angeles and Paris, France.

Selected Filmography: Greetings to the Ancestors (2015); Atlantis (2014); A Spell to Ward off the Darkness (co-directed with Ben Rivers) (2013); Ponce de León (co-directed with Jim Drain) (2012); River Rites (2011); Trypps #1-7 (2005-10); Let Each One Go Where He May (2009); Tjúba Tén/ The Wet Season (co-directed w/ Brigid McCaffrey) (2008); The Red and the Blue Gods (2005); Extra Terrestrial (co-directed w/Robert Rhyne) (2004); Terra Incognita (2002); Daumë (2000)

PSYCHEDELIC ETHNOGRAPHY | ETHNOGRAPHIE PSYCHEDELIC

[Oeuvres réalisées par | Works by Ben Russell]

19.04.2015 & 22.04.2016 | La Cinémathèque québécoise 

THE GARDEN OF EARTHLY DELIGHTS

19.04.2015 | La Cinémathèque québécoise | 19h00 | 2013-2015 | 73 min

Empruntant le titre du triptyque de Hieronymus Bosch daté du 15e siècle dans lequel les plaisirs d’Éden sont réunis avec les supplices de l’Enfer, cette nouvelle trilogie d’œuvres, en majorité non-fictives, réalisée par le cinéaste-artiste Ben Russell et son collaborateur occasionnel Jim Drain examine les limites de l’utopie dans le présent. Une représentation postcoloniale des cultes de cargo Mélanésiens, un portrait documentaire de l’Atlantide et un monde prédéterminé par la faculté de rêver ; ces films empruntent une approche viscérale, incarnée et ethnographique afin d’observer leur sujet (et nous en faisons partie). De la Grèce à l’Afrique du Sud, de Malte au Vanuatu et au Swaziland : l’utopie, c’est maintenant! Pour reprendre les mots de Samuel Beckett, que faisons-nous maintenant, maintenant que nous sommes heureux ?

Taking its title from a 15th century Hieronymus Bosch triptych in which the pleasures of Eden are conflated with the torments of Hell, this new trilogy of (mostly) non-fiction works by artist-filmmaker Ben Russell and occasional collaborator Jim Drain examines the ecstatic limits of utopia in the present. Moving from a post-colonial vision of Melanesian cargo cults to a documentary portrait of Atlantis to a world pre-determined by dreaming, these films take a visceral, embodied, and ethnographic approach towards their subject (which is also us). From Malta to Greece to Vanuatu to Swaziland to South Africa: utopia is now! In the words of Samuel Beckett, “What do we do now, now that we are happy?”

 2013 | 16mm on HD | 20 min

[Dialog Award – European Media Arts Festival 2014, FIDMarseille 2013, New York Film Festival (Views from the Avant-Garde) 2013]

« John Frum a prophétisé l’occurrence d’un cataclysme dans lequel Tanna s’aplatirait, les montagnes volcaniques s’écrouleraient dans les lits des rivières et formeraient ainsi des plaines fertiles. Tanna serait alors reliée aux îles voisines d’Eromanga et Aneityum, et elles constitueraient une nouvelle île. Par la suite, introduisant un règne de bonheur, John Frum se révèlerait aux habitants du pays qui regagneraient leur jeunesse. Et il n’y aurait aucune maladie, il n’y aurait aucun besoin de se soucier des jardins, des arbres ou des porcs. Les Blancs s’en iraient; John Frum construirait des écoles pour remplacer celles des missionnaires et payerait les chefs et professeurs. » – [Peter Worsley, “The Trumpet Shall Sound: a study of cargo cults in Melanesia”]

“John Frum prophesied the occurrence of a cataclysm in which Tanna would become flat, the volcanic mountains would fall and fill the river-beds to form fertile plains, and Tanna would be joined to the neighbouring islands of Eromanga and Aneityum to form a new island. Then John Frum would reveal himself, bringing in a reign of bliss, the natives would get back their youth and there would be no sickness; there would be no need to care for gardens, trees or pigs. The Whites would go; John Frum would set up schools to replace mission schools, and would pay chiefs and teachers.” – [Peter Worsley, “The Trumpet Shall Sound: a study of cargo cults in Melanesia”]

2014 | 16mm on HD | 24 min

[Prix Nouvelles Vagues, Festival international du film de la Roche-sur-Yon, France, 2014, Best International Short Film – RIDM 2014,Visions du Réel 2014]

« Nous les Utopistes sommes heureux / Cela durera pour toujours ».
Avec pour cadre souple l’évocation de Platon du continent perdu de l’Atlantide 360 ans av. J.-C et de sa troisième résurrection traitée dans un roman sensationnaliste de science-fiction des années 1970, Ben Russell présente un portrait documentaire de l’Utopie – ce paradis relatif, une île appelée Nulle part qui n’a jamais / a toujours existé sous nos pieds. En celui-ci, la chanson folklorique et le rite païen, le temple réflecteur et le Chevalier du Templier, le corps solitaire de l’Homme disparaissant dans la mer miroitante. Même avec nos bouches remplies d’eau de mer, nous persistons – heureux et contents.

“We Utopians are happy / This will last forever” Loosely framed by Plato’s invocation of the lost continent of Atlantis in 360 BC and its re-re-resurrection via a 1970s science fiction pulp novel, Ben Russell presents a documentary portrait of Utopia – that relative paradise, an island called Nowhere which has never / forever existed beneath our feet. Herein is folk song and pagan rite, reflected temple and Templar Knight, the lonely body of Man disappearing into the glimmering sea. Even with our mouths full of sea-water, we persist – happy and content.

2015 | 16mm on HD | 29 min

[Tiger Award for Short Film – Rotterdam IFF 2015]

L’ensemble se déroule entre le Swaziland et l’Afrique du Sud, dans une région luttant toujours contre les divisions résultantes d’un gouvernement d’apartheid. Grettings to the Ancestors documente les vies rêvées des habitants du territoire comme des frontières de la conscience qui se dissolvent et s’élargissent. Documentaire aux parties égales, ethnographie et cinéma de rêve : Grettings to the Ancestors présente un monde dont les frontières se dématérialisent constamment.

Set between Swaziland and South Africa, in a region still struggling with the divisions produced by an apartheid government, GREETINGS TO THE ANCESTORS documents the dream lives of the territory’s inhabitants as the borders of consciousness dissolve and expand. Equal parts documentary, ethnography and dream cinema, GREETINGS TO THE ANCESTORS presents a world whose borders are constantly dematerializing.

LET EACH ONE GO WHERE HE MAY

22.04.2015 | La Cinémathèque québécoise | 21h00 | 135 min

2009 | 16mm | 135 min

[FIPRESCI Prize – Rotterdam IFF 2010, New Vision award nomination – CPH:DOX 2010, Grand Prize Winner – Punto de Vista 2010, Best International Feature Film – Doclisboa 2010]

« Let Each One Go Where He May est le premier et grandiose long-métrage du réputé cinéaste Ben Russel. Sa première mondiale a eu lieu à Toronto. Le film trace le grand voyage de deux frères non identifiés qui s’aventurent dans la banlieue de Paramaribo au Suriname, sur la terre et naviguant sur des rapides, près d’un village de Marrons se situant au bord de la partie supérieur de la rivière Suriname. Ils refont ainsi le voyage entrepris par leurs ancêtres qui ont échappé à l’esclavage des hollandais 300 ans auparavant. Filmé presque entièrement avec une 16mm sur Steadicam en 13 longs travellings, cette représentation cartographique de la culture Saramaccan contemporaine. En utilisant l’anachronisme et la fabrication de mythes pour construire un assemblage audacieux de l’histoire, il constitue un travail rigoureux et exquis qui participe au démantèlement de l’ethnographie traditionnelle. » – [Andréa Picard, TIFF]

« Le stupéfiant premier long métrage de Ben Russell est un road-movie épique qui relève à la fois du documentaire et de l’ethnographie, imprégnant ainsi ses images d’un sentiment de mystère et d’enchantement. L’ensemble est filmé dans le Suriname contemporain (Nord-est de l’Amérique du Sud) et se déplie en 13 longs travellings. Le film suit deux frères non identifiés et leur périple qu’ils entreprennent à partir de la capitale de Paramaribo jusqu’aux villages de Marrons, ces descendants des esclaves africains qui se sont rebellés contre leurs ravisseurs hollandais il y a de cela 300 ans, dans la forêt tropicale humide. En empruntant les pas de leurs ancêtres, à contre courant du mouvement contemporain des villageois migrant vers la ville, Let Each One Go Where He May établit un chemin sinuant à travers la congestion urbaine, des mines d’or illégales, des communautés Marrons et des cérémonies de transe afin de capturer un endroit où l’histoire, le surnaturel et la modernité se rencontrent ». – [Amy Beste, Conversations at the Edge / Gene Siskel Film Center]

“Let Each One Go Where He May is the stunning feature debut of celebrated filmmaker Ben Russell. Having its world premiere in Toronto, the film traces the extensive journey of two unidentified brothers who venture from the outskirts of Paramaribo, Suriname, on land and through rapids, past a Maroon village on the Upper Suriname River, tracing the voyage undertaken by their ancestors, who escaped from slavery at the hands of the Dutch 300 years prior. Shot almost entirely with a 16mm Steadicam rig in thirteen extended tracking shots, this cartographic portrayal of contemporary Saramaccan culture is a rigorous and exquisite work that partakes in and dismantles traditional ethnography, inviting anachronism and myth-making to participate in the film’s daring conflation of history.” – [Andréa Picard, TIFF]

“Ben Russell’s stunning feature debut is an epic road movie that draws from documentary and ethnography to imbue its images with a sense of mystery and enchantment. Set in contemporary Suriname (in northeastern South America) and unfolding in 13 extended takes, the film follows two unidentified brothers as they trek from the capital of Paramaribo to the rainforest villages of the Maroons, descendants of African slaves who rebelled against their Dutch captors 300 years ago. Retracing these ancestors’ footsteps, in the opposite direction villagers now take to pursue the global enterprise of the city, Let Each One Go Where He May charts a reverse course through urban congestion, illegal gold mines, Maroon communities, and trance ceremonies to capture a place where history, the supernatural, and modernity collide.” -[ Amy Beste, Conversations at the Edge / Gene Siskel Film Center]