Quand | When
22.09.2016 | 20h00
23.09.2916 | 20h00
Où | Where
La lumière
7080, rue Alexandra, #506, Montréal [QC]
Média | Media
16mm
En présence des cinéastes
Billets | Tickets
7$ à la porte
“We are interested in how facts come to acquire their factual status and how they are disseminated and manipulated. Those that proclaim authority are usually the ones that control the facts and this enactment of authority is something that we have tried to play with in our work.” – Anja Dornieden
Anja Dornieden et Juan David González Monroy sont des cinéastes qui vivent et travaillent à Berlin. Ils travaillent ensemble sous le surnom de OJOBOCA depuis 2010. Ensemble, ils sont les fondateurs de « Horrorism », une méthode cinématographique pour la transformation intérieure et extérieure. Leur travail englobe des films, des performances, des installations et des ateliers. Ils ont présenté leurs oeuvres à l’échelle internationale dans des lieux variés devant divers publics. Depuis 2010, ils sont membres du laboratoire autogéré LaborBerlin.
OJOBOCA
Anja Dornieden et Juan David González Monroy sont des cinéastes qui vivent et travaillent à Berlin. Ils travaillent ensemble sous le surnom de OJOBOCA depuis 2010. Ensemble, ils sont les fondateurs de « Horrorism », une méthode cinématographique pour la transformation intérieure et extérieure. Leur travail englobe des films, des performances, des installations et des ateliers. Ils ont présenté leurs oeuvres à l’échelle internationale dans des lieux variés devant divers publics. Depuis 2010, ils sont membres du laboratoire autogéré LaborBerlin.
Anja Dornieden and Juan David González Monroy are filmmakers living and working in Berlin. Since 2010 they have been working together under the moniker OJOBOCA. Together they are the founders of Horrorism, a simulated method for inner and outer transformation. Their work encompasses films, performances, installations and workshops. They have presented their work internationally in a variety of venues to a variety of audiences. Since 2010 they are members of the artist-run film lab LaborBerlin.
HORRORISM FOR BEGINNERS,BEGINNERS FOR HORRORISM
22.09.2016 | 20h00 | 77 min
2014 | 16mm | colour & b&w | 25 min
Le film s’inspire de fragments du texte La Gente Perra, de l’écrivain colombien Gomati D. Wahn (1923-1993). L’histoire, qui a lieu 3000 ans dans le futur, est celle du personnage de l’Amiral à la recherche du territoire du Peuple Chien et des richesses qu’il abrite. Mais, selon un trait typique du style de Wahn, cette histoire provient de la modification et de l’assemblage de textes préexistants, en l’occurrence des chroniques sur la conquête de ce qui fut appelé un jour le Nouveau Monde. -[Texte : Light Cone]
A film based on fragments of the story La Gente Perra by the Colombian writer Gomati D. Wahn (1923 -1993). The story, which takes place 3000 years in the future, tells of the character of The Admiral as he searches for the land of the Dog People and the riches that it hides. However, as is typical of Wahn’s style, the story is assembled out of altered existing texts, in this case, historic accounts of the conquest of what was once known as the New World.
2014 | 16mm | colour | 17 min
En mai 1984, pendant trois semaines, ce qui ressemble à un nuage géant plonge la petite ville de Hüllen-Hüllen dans les ténèbres. Avant la fin du mois, le nuage se disperse et la vie semble reprendre normalement. Un mois plus tard cependant, la ville est abandonnée à la hâte et ses habitants sont introuvables. Ils laissent la plupart de leurs biens derrière eux, comme pour laisser croire qu’ils pourraient revenir à tout moment.
Les recherches qui suivent conduisent les enquêteurs à une grotte dans les environs de la ville. Dans la grotte, on découvre de nombreux engins bricolés. Connectés par plusieurs miroirs et ajustés à une large série de lentilles, ils semblent devoir former un grand appareil de projection. Bien qu’à première vue il paraisse inachevé ou cassé, il se révèle finalement en état de marche. La source des images est d’abord difficile à établir, mais après plus ample observation, on découvre qu’elles sont gravées directement sur les lentilles de la machine.
À côté de la machine, on trouve également une feuille de papier recouverte d’une écriture manuscrite. Le texte est titré Wolkenschatten. En-dehors des maigres indices donnés par les images et le texte, aucune explication vérifiable de la disparition des habitants de la ville n’a jamais pu être donnée. Par souci de préservation, les images gravées ont été transférées sur du film 35mm. Des copies du texte et des images ont été faites et archivées. – [Texte : Light Cone]
Nous avons eu la chance d’en obtenir des exemplaires et, pour le bénéfice de ceux qui s’intéressent à cet événement étrange, nous avons assemblé le tout sous la forme d’un diaporama narré.
In 1984, for three weeks in May, what appeared to be a giant cloud shrouded the small town of Hüllen-Hüllen in darkness. Before the end of the month the cloud had dispersed and life seemed to return to normal. One month later, however, the town was hastily abandoned and its residents were nowhere to be found. They left most of their belongings behind in such a way as to make one think they would return at any moment.
The search that followed led investigators to a cave on the outskirts of town. Inside the cave a number of homemade contraptions were discovered. Connected by a variety of mirrors and fitted with a wide array of lenses, they were found to form a large projection device. Even though at first sight it appeared to be either unfinished or broken, it was eventually determined to be in working order. When it was turned on it projected a series of images onto every surface of the cave. Initially the source of the images could not be established, yet upon further examination it was found that the images were engraved directly on the lenses of the machine.
Along with the machine a sheet of paper covered in handwritten text was also found. It was titled Wolkenschatten. Beyond the uncertain clues provided by the images and the text, no verifiable explanation for the disappearance of the town’s residents has ever been given. For the sake of preservation the engraved images were transferred onto 35mm slide film. Copies of the text and images were made and archived together. We have been lucky enough to obtain one of these sets. For the benefit of those interested in examining this strange occurrence, we’ve put them together as a narrated slideshow
Performance | 2014 | 2x16mm projectors | 15 min
Ceci est une simulation d’un prototype de la « machine à ressentir » imaginée par le docteur D. Forme en 1917. Cette simulation se base sur une courte description ainsi que sur un diagramme trouvés dans les carnets du docteur. La description s’attarde sur une seule section de la machine. De brèves mentions des autres sections s’y trouvent, mais aucune information détaillée n’a été découverte. La machine n’a jamais été construite, bien que d’après la description sa fonction ait été de « remplacer le mécanisme défectueux des émotions humaines. »
This is a simulation of a prototype for a “feeling machine” envisioned by Dr. D. Forme in 1917. This simulation is based on a short description and diagram found in the doctor’s notebooks. The description focuses on only one section of the machine. Brief mentions of the other sections were included but no detailed information was discovered. The machine was never built, yet according to the description its purpose was “to replace the faulty mechanism of human emotion”.
Performance | 2014 | 2x16mm projectors | 20 min
C’est peut-être du changement.
C’est peut-être du changement.
C’est peut-être du changement.
Maybe this is change.
Maybe this is change.
Maybe this is change.
TWO STUDIES ON TRAUMATOSCOPY
23.09.2016 | 18h00 | 50 min
Performance | 2016 | 2x16mm projectors | 20 min
Les Zabbaleen sont les éboueurs du Caire. Ils utilisent des chariots tirés par des ânes et des pick-ups pour transporter les ordures qu’ils collectent auprès des résidents du Caire. Les Zabbaleen opèrent un des systèmes de recyclage les plus efficaces du monde. Ils rassemblent régulièrement près des deux tiers des déchets au Caire et en recyclent environ 85%.
En 2009, le gouvernement Mubarak a abattu plus de 300 000 cochons et a fermé les deux seuls abattoirs porcins d’Égypte. Il affirmait que le but de l’opération était de limiter la propagation de la grippe porcine, bien qu’aucun cas de con traction du virus par un humain ou par un porc n’ait été observé.Récemment, le langage des cochons a été l’objet de nombreuses recherches, qui ont montré que les cochons ont un système de communication complexe et sophistiqué. Certains chercheurs suggèrent même que des éléments s’approchant d’une forme de spiritualité se trouvent dans leur langage. Ils vont jusqu’à dire que certaines communautés de cochons accomplissent des rituels qui ont pour but d’établir une connexion avec le monde spirituel.
The Zabbaleen are Cairo’s garbage collectors. The Zabbaleen use donkey-pulled carts and pick-up trucks to transport the garbage they collect from the residents of Cairo. The Zabbaleen run one of the most efficient recycling systems in the world. They regularly gather about two-thirds of Cairo’s waste, recycling around 85%.
In 2009 the Mubarak government destroyed more than 300,000 pigs, and closed Egypt’s two pork slaughterhouses. The government said the idea was to contain swine flu, despite the fact that not a single case of the virus was confirmed among humans or pigs. Lately the language of pigs has been the object of intense study. Research shows that pigs have a sophisticated and complex system of communication. Some researchers even propose that something resembling spirituality can be found within their language. They even say that some pig communities perform rituals, which are meant to establish a connection with the spiritual realm.
Performance | 2016 | 2x16mm projectors | 30 min
Dans un musée, un monde de possibilités s’offre à celui dont l’esprit est ouvert et discipliné. Un immense nombre de scènes peuvent être créées afin d’apaiser l’imagination même la plus ardente.
Ce qui ne veut pas dire que la conception muséale est une chose facile. Loin de là, elle possède son lot de problèmes : des idées doivent être évaluées, des dispositifs doivent être construits puis altérés pour correspondre aux besoins exacts de la scène, des accessoires doivent être loués ou achetés, les angles nécessaires à un certain type d’éclairage ou de concept doivent être façonnés, ainsi de suite.
La plupart des gens admettent que des problèmes peuvent survenir dans leur domaine de travail particulier, et cela est vrai aussi du travail muséal – parfois à tel point que les problèmes ne semblent jamais devoir cesser.
Le principal problème, et le plus irritant, survient lorsque les reproductions vous refusent leur coopération. Aussi coûteuses ou bien accomplies soient-elles, il semble que si elles se destinent à vous laisser tomber, elles le feront au pire moment. Le faux-semblant demeure la difficulté principale avec les reproductions. Leur design astucieux a rendu leurs vrais objectifs ésotériques et capricieux. Lorsqu’elles sont laissées à elles-mêmes, elles revêtent de fausses apparences et orchestrent des scènes bizarres, sans ordre.
Leur duplicité est telle qu’il peut s’avérer difficile de se convaincre que l’on n’habite pas en effet dans cette réalité que leur esprit artificiel a fabriquée. Cependant, pour composer des scènes muséales authentiques et accomplies, vous devez maintenir votre état intérieur constant. Pour y parvenir, vos émotions doivent être surveillées de près lors de chaque incident.
Avec l’aide du Traumatoscope, le test suivant vous guidera à travers les scénarios les plus courants que vous rencontrerez et ceux-ci vous livreront les outils nécessaires pour mener à bien votre mission de création d’un nouveau musée de l’espèce humaine.
In the museum a world of possibilities presents itself to the open and focused mind. An immense number of scenes can be created to appease even the wildest of imaginations.
This is not to suggest that museum making is easy, far from it, it has its own problems. Ideas must be considered, sets must be built and altered to suit exactly the requirements of the scene, props must be hired or bought, the correct angles for lighting and for a particular concept must be worked out and so on.
Most people would admit that in their particular line of work problems can arise and this is so very true of museum making, sometimes to the point that the problems never seem to end.
The first and most irritating is that of replicas that won’t cooperate. No matter how well trained or expensive, it seems that if they’re going to let you down, they will do so at the worst possible time. Among replicas, the main difficulty is deceptiveness. Their clever design has made their true objectives esoteric and capricious. When left to their own devices they will assume false appearances and enact unruly and bizarre scenes.
Their deceitfulness is such that it can prove very difficult to convince yourself that you do not in fact inhabit the reality manufactured by their artificial minds.
However, if your museum’s scenes are to be successfully and truthfully enacted, your true state must be persistently maintained. In order to do so, at every moment of encounter, your emotions must be carefully monitored.
With the help of the Traumatoscope the following test will guide you through the most common scenarios you will encounter and give you the tools you will need to persevere in your mission to create a new museum of mankind.
Translation © Mathieu Bédard