Quand | When
07.05.2025 | 19h30
08.05.2025 | 19h30
Où | Where
Média | Media
16mm & numérique
En présence de Solomon Nagler
Billets | Tickets
« …travaillant à la frontière entre la narration et l’abstraction, les films de Nagler nous invitent à explorer l’intimité des personnages qu’il met en scène. Les paysages et les symboles s’entrelacent sans cesse, soulevant des questions d’identité et de mémoire intérieure. On dirait que, détachés des surfaces lisses des êtres, nous pouvons toucher à leur vérité profonde… »
– Sarah Darmon, Collectif Jeune Cinéma Paris
SOLOMON NAGLER
Les films de Solomon Nagler ont été diffusés partout au Canada, aux États-Unis, en Europe et en Asie dans des lieux comme l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne et le Centre Pompidou à Paris, et le Lincoln Center à New York. Son œuvre a été présentée dans le cadre de rétrospectives à la Winnipeg Cinematheque en août 2004, au Cinéma Excentris à Montréal en août 2007, au Festival des cinémas différents et expérimentaux de Paris en décembre 2005 et 2007, à la Calgary Society of Independent Filmmakers et à l’Institut canadien du film en 2009. Originaire de Winnipeg, Solomon Nagler réside à Halifax, où il enseigne la production cinématographique à l’Université Nova Scotia College of Art and Design.
Solomon Nagler’s films have played across Canada, in the U.S., Europe and Asia at venues such the Centre Pompidou (Paris), L’Université Paris Panthéon Sorbonne and Lincoln Center in New York. His work has been featured in Retrospectives at the Winnipeg Cinematheque in August of 2004, at the Excentris Cinema in Montreal in August of 2007, the Festival des cinémas différents et expérimentaux in Paris in December 2005 and 2007, The Calgary Society of Independent Filmmakers and The Canadian Film Institute in 2009. Originally from Winnipeg, Solomon Nagler currently lives in Halifax where he is a professor of film production at NSCAD University.
CARTE BLANCHE SOLOMON NAGLER
Slightly Sratified; Emerging Experimental Filmmakers from Nova Scotia
07.05.2025 | 19h30 | la lumière collective | 60 mins
Après la pandémie, les artistes d’une nouvelle génération ont créé collectivement une série de films expérimentaux saisissants, dans laquelle les images en mouvement se sont vues infusées de thèmes, de styles et d’approches partagées. Travaillant d’arrache-pied avec des technologies vidéo analogiques et obsolètes, ces jeunes cinéastes explorent des avenues telles que les représentations des corps queers, les histoires familiales, le cinéma transgressif et l’ésotérisme. Collectivement, leur travail a été projeté et récompensé dans des festivals de films à travers le monde, annonçant une nouvelle vague d’arts et de pratiques de l’image en mouvement en Nouvelle-Écosse.
Avertissement sur le contenu : Certains des films de ce programme contiennent des représentations de sexualité explicite, de la violence et des lumières stroboscopiques.
Post pandemic, a new generation of artists have collectively made a series of striking experimental film work, sharing thematics, styles and approaches to their moving images. Fearlessly working in analogue and obsolete video technologies, these young filmmakers explore interests including representing queer bodies, familial histories, transgressive cinema and the esoteric. Collectively, their work has screened and garnered awards at film festivals across the globe, heralding a remarkable new wave of moving image arts in Nova Scotia.
Content Warning: Some of the films in this programme contain depictions of sexuality, violence, and strobing lights.
- POND
- Knife Play
- dirt bag
- Gl0ry’s H0le Antiverse
- Our sap fills the mouths of hungry saints
- egosurfing
- Somewhere Real
Kate Solar | 2023 | numérique | sonore | 3 mins
Des images numériques de la rivière près de la maison d’enfance de la cinéaste sont imprimées au laser directement sur la pellicule 16 mm, créant ainsi une demi-teinte changeante et liquéfiée. La mémoire se dissout dans la texture du temps. L’impression déteint sur la bande son optique, l’image obscurcit la bande sonore. Ce paysage, il est impossible d’y retourner.
Digital footage of the river near the filmmaker’s childhood home is laser-printed directly onto 16mm film, creating a shifting, liquified halftone. Memory dissolves into the texture of time. The printing bleeds onto the optical sound strip, the image obscuring the soundtrack. The landscape is impossible to return to.
A. Laurel Lawrence |2023 | numérique | sonore | 12 mins
pour deux anges :
« comme le sang tombe, je me demande à qui il appartient ;
est-ce le mien, comme il s’écoule de mon corps, ou le tien ?
comme pour ce couteau, tu me l’as pris. »
un film en deux actes.
for two angels:
“as the blood falls, i ask who it belongs to;
is it mine, as it seeps from my body, or yours?
as with this knife, you’ve taken it from me”
m black | 2024 | 16mm à numérique | sonore | 1 min
Rayogrammes 16 mm développés à la main avec de la terre recueillie à différents endroits autour de Kjipuktuk.
Hand-processed 16mm rayograms with soil gathered from various locations around Kjipuktuk.
kay ess | 2024 | mix média à numérique | sonore | 8 mins
Un être céleste sonde des trous béants dans une quête lysergique vers le plaisir charnel et le devenir. Il s’agit d’une œuvre basée sur la processualité et des supports multiples (8mm, 16mm, VHS et vidéo numérique). Une expérience avec les technologies de capture et de transfert pour contempler la perte et les gains générationnels.
A celestial being probes gaping holes on a lysergic quest toward carnal pleasure and becoming. This is a process based work of multiple mediums (8mm, 16mm, VHS, and digital video). An experiment with capture and transfer technologies to contemplate generational loss and gain.
A. Laurel Lawrence | 2023 | numérique | sonore | 8 mins
un songe queer
une prière murmurée
deux corps enchevêtrés
devenant terre
devenant viande
devenant saints
devenant amour
a queer dream
a murmured prayer
two bodies entangled
becoming dirt
becoming meat
becoming holy
becoming love
Andrew Deveaux | 2023 | numérique | sonore | 22 mins
une méditation métatextuelle et poétique sur les célébrités internet, la porno gay et le colonialisme. le soleil ne se couche jamais sur les colonies. il expose — à chaque éclat, sur les sols nus et la peinture qui s’écaille — cet échec à les assimiler.
a metatextual and poetic meditation on internet stardom, gay porn and colonialism. the sun never sets on the colonies. it exposes—with each burst, onto bare floors and peeling paint—the failure to assimilate them.
Kate Solar | 2023 | numérique | sonore | 5 mins
Des routes tombent dans la mer et un carnet de voyage se brise contre le paysage. L’écriture et l’image échouent. Le film tente de trouver un moyen d’habiter la marge entre lieu et passage, entre expérience et représentation. Si un espace physique ne peut être représenté par du texte, le texte peut-il devenir un espace physique ?
Roads fall into the sea and a travelogue breaks against the landscape. Writing and image fail. The film attempts to find a way to inhabit the margin between place and passage, between experience and representation. If a physical space can’t be represented as text, can text itself become a physical space?
LES FILMS DE SOLOMON NAGLER
08.05.2025 | 19h30 | la lumière collective
Solomon Nagler est reconnu pour ses films expérimentaux intégrant diverses formes de texte à l’écran et de poésie sculpturale. piyyut, son premier recueil de poésie, est un long poème qui rassemble des histoires et des fables de la diaspora juive, dans une tentative de déstabiliser les récits de migration des réfugiés tout en exhumant des voix poétiques et prophétiques au sein de l’Europe d’après l’Holocauste.
Chaque vers de ce livre publié par Nevermore Press est accompagné d’images vectorielles et faites main réalisées par l’artiste visuelle Angela Henderson, explorant les intersections entre le dessin expérimental et la forme poétique lyrique.
Cette projection rassemble une collection de films de Solomon Nagler qui intègrent de la poésie sculpturale, et sera accompagnée d’une performance de certains poèmes de piyyut.
Solomon Nagler is best known for his experimental film work that incorporates various forms of text on screen, and sculptural poetry. piyyut, his first book of poetry, is a long-form poem that assembles stories and fables from the Jewish Diaspora, attempting to unsettle refugee migration stories while exhuming poetic, prophetic voices in post-holocaust Europe.
Each verse in this book published by Nevermore Press is accompanied by hybrid vector-based and hand-rendered images by visual artist Angela Henderson, exploring intersections between experimental drawing and lyrical poetic form.
This screening assembles a collection of Solomon Nagler’s films that incorporate sculptural poetry, and will be accompanied by a performance of select poems from piyyut.
- song of the holy fire
- An Accumulation of our Aftermaths
- genizah, passages from the lublin book graveyard
- skin of the cit-y
- piyyut
2021 | 16mm | sound | 13 mins 30
Sous les rues de Varsovie, dans le jardin de l’ambassade de la République populaire de Chine, se trouvent les écrits perdus du Ash Kodesh (le feu sacré), le rabbin Klonimus Kalmish Szapiro, un maître hassidique emprisonné dans le ghetto de Varsovie. Ses aphorismes perdus flottent dans les arbres sacrés et les architectures d’ombre qui ont abrité les fugitifs juifs pendant la Shoah. Dans les forêts, des tombes anonymes attendent d’être commémorées ; à travers le glitch et le balagan, nous sommes entraînés dans des paysages souterrains qui émergent comme des archives fragmentées du silence. – Traverse Vidéo
Beneath the streets of Warsaw, under the garden of the Embassy of the People’s Republic of China, are the lost writings of The Ash Kodesh (the holy fire), Rabbi Klonimus Kalmish Szapiro, a Chassidic master who was imprisoned in the Warsaw Ghetto. His lost aphorisms float through the hallowed trees and shadow architectures that sheltered jewish fugitives during the Shoah. In the forests, unmarked graves await commemoration; through glitch and balagan we are pulled into subterranean landscapes that emerge as fragmented archives of silence.
“song of the holy fire is a dark gothic underworld of persecutions and abandoned zones of escape. Strange how the voice works, there’s so much of it, and yet it feels that the information slides off the image, unable to find a surface to attach itself to, to find a way to accumulate or stay in one place long enough to ‘tell the story.” – Mike Hoolboom
2021 | 16mm | sound | 9 mins
Un bouleversement se suture et se tisse à des sculptures de lumière 16 mm réfléchies sur des villes assiégées, déchirées et reconfigurées par les processus de gentrification urbaine. Le matériau cinématographique provient des décombres dispersés et éparpillés lors des démolitions de bâtiments anciens, des démolitions qui effacent les histoires que les bâtiments recèlent sans qu’elles n’aient été racontées. Ce film est une carte expérimentale élégiaque de ces textes et des textures qui composent les villes en pleine période de mutation.
An upheaval – stitched and woven into abrupt 16mm light sculptures that reflect on besieged cities as they become ripped apart and reconfigured due to urban gentrification. The film material is sourced from fragments of rubble infrastructure dispersed and strewn about as older buildings are demolished and untold histories become erased. This film is an elegiac experimental map of the text and textures of cities in a state of flux.
“An Accumulation of Our Aftermaths (Solomon Nagler, 2021) is a 9 minute abstract black and white dialogue between image, poetic text and sound (ambient music and sound composition by Spencer Krug) to create what Nagler has called “light sculptures”. Nagler focuses his 16mm camera up close to rubble material and puts these dark and sometimes porous images in relief against title cards with poetic text set off against speckled white background. The end result feels like an extended stare into a microscope, a seductive, contemplative journey into form and texture.” – Donato Totaro, Off-Screen
2018 | 16mm | sonore | 10 mins
Extraits tirés de la genizah de Lublin où on entrepose de vieux textes sacrés inutilisables avant de les enterrer. – Festival du Nouveau Cinéma
Passages retrieved from the lublin genizah, a ruinous non-archive where the sacred is slowly being released from it’s corporal form.
2016 | 16mm | sonore | 7 mins
Structuré par les textes sculpturaux du poète Robert Lax, skin of the cit-y (peau de la ville) erre parmi des usines et moulins sur lesquels la nature a repris ses droits et qui, solidaires, capitulent avec les villes portuaires qui s’érodent à leurs côtés. À base de tirages-contact, le matériel visuel du film nous regarde droit dans les yeux, superposant différents plans, différentes vues et différentes durées tout en rêvant en lumière. – Festival des cinémas différents et expérimentaux de Paris
Framed by poet Robert Lax’ sculptural texts, skin of the cit-y wanders through mills and factories surrendering to the elements, deteriorating in solidarity with the isolated Maritime cities that erode beside them. Contact printed in-camera, the film material stares back, layers view-planes and duration while dreaming in light.
selections | various dates
Cette performance/lecture d’une sélection d’écrits tirée du long poème piyyut de Solomon Nagler est accompagnée de séquences super 8mm tirées des archives d’images captées par l’artiste lors de ses voyages en Pologne.
This performance/reading of a selection of work from Solomon Nagler’s long form poem piyyut is accompanied by super8mm footage from the artist’s archive of images while travelling in Poland.