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Quand | When

05.04.2016 | 19h00
06.04.2016 | 21h00

| Where

la Cinémathèque québécoise
335, boul. De Maisonneuve Est, Montréal [QC]

Média | Media

HD
En présence du cinéaste.

Billets | Tickets

www.cinematheque.qc.ca

“While Sniadecki’s films similarly bombard spectators with stimuli, they also tell rich stories about the fates of human characters that reveal their dreamed-of desires to the filmmaker in the midst of striving to achieve them.” – Aaron Cutler

J.P. Sniadecki, cinéaste et anthropologiste, réside aux États-Unis et en Chine. Associé au Sensory Ethnography Lab, il détient un doctorat en anthropologie sociale médiatique de Harvard.

JP SNIADECKI

J.P. Sniadecki, cinéaste et anthropologiste, réside aux États-Unis et en Chine. Associé au Sensory Ethnography Lab, il détient un doctorat en anthropologie sociale médiatique de Harvard. Ces films ont été présentés dans de nombreux festivals comme la Berlinale, Locarno, New York, AFI, Edinburgh, Rotterdam, San Francisco, la Viennale, Vancouver, BAFICI, RIDM, Cinéma du Réel, Riviera Maya, FICUNAM, et DoChina ainsi que dans divers lieux comme le MoMA et le Guggenheim à New York, le MAC à Viennes, UCCA à Beijing, la Biennale de Shanghai en 2014, et la Biennale Whitney aussi en 2014. Ses films : Chaiqan/Demolition (2010), gagnant du Prix Joris Ives; Foreign Parts (2010), gagnant de deux Leopards à Locarno et nommé Meilleur Film au Festival du Film Punto de Vista et au DocsBarcelona; People’s Park (2012), nommé Meilleur Film Anthrpologique au Festival dei Popoli; et Yumen (2013), nommé Meillur Film Expérimental et Meilleur Film Chinois au Festival International du Film Documentaire de Taïwan. Le dernier film de J.P. Sniadecki , The Iron Ministry (2014), choix de la critique par A.O. Scott du New York Times, a été présenté largement et a reçu les prix des jurys au Festival du film Ann Arbor ainsi qu’à Valdivia et au Festival du film international de Camden. Co-organisateur de la série nomade « Cinema on the Edge », vitrine du cinéma indépendant chinois, il a écrit plusieurs articles et réalisé plusieurs entrevues pour Cinema Scope. Il a aussi contribué à des essais pour Visual Anthropology Review et édité l’ouvrage DV-Made China (Presse Hawaii University).

J.P. Sniadecki is a filmmaker and anthropologist active in the United States and China. An affiliate of the Sensory Ethnography Lab, he holds a PhD in Social Anthropology with Media from Harvard. His films have screened at festivals such as the Berlinale, Locarno, New York, AFI, Edinburgh, Rotterdam, San Francisco, Viennale, Vancouver, BAFICI, RIDM, Cinema du Reel, Riviera Maya, FICUNAM, and DOChina as well as at venues such as New York’s MoMA and Guggenheim, Vienna’s MAC, Beijing’s UCCA, the 2014 Shanghai Biennale, and the 2014 Whitney Biennale. His films include Chaiqian/Demolition (2010), winner of the Joris Ivens Award; Foreign Parts (2010), winner of two Leopards at Locarno and named Best Film at the Punto de Vista Film Festival and DocsBarcelona; People’s Park (2012), named Best Anthropological Film at Festival dei Popoli; and Yumen (2013), named Best Experimental Film and Best Chinese Film at the Taiwan International Documentary Film Festival. Sniadecki’s latest feature, The Iron Ministry (2014), was A.O. Scott’s “Critics Pick” in the New York Times and has screened widely and garnered jury prizes at the Ann Arbor Film Festival and the Valdivia and Camden International Film Festivals. Coorganizer of the traveling film series “Cinema on the Edge” which showcases independent cinema from China, he has written articles and interviews for Cinema Scope and contributed essays to Visual Anthropology Review and the edited volume DV-Made China (Hawaii University Press).

PEOPLE’S PARK

05.04.2016 | La Cinémathèque québécoise | 19h00 | 77 min

 JP Sniadeck & Libbie Cohn | 2012 | HD | 77 min

« Une marche dans le parc comme aucune autre. Ce brilliant, conceptuel et heureux documentaire saisit la réalité vivide d’un parc urbain : People’s Park (le parc des gens) à Chengdu, Sichuan, une pure magie cinématographique, la rend plus réelle que réelle. La façon de filmer des réalisateurs Libbie Cohn et J.P. Sniadecki est parfaitement juste et totalement unique : ils filment leur visite du parc en un long plan séquence de 75 minutes. Pas de coupes, pas de montage : le film débute, évolue, s’arrête. Cela sonne simple, mais considérant le contexte complètement incontrôlable qu’est celui d’un espace public chinois, leur travail a demandé une préparation méticuleuse. Une exécution rigoureuse était de mise pour parvenir à ce résultat qui semble tout à fait spontané. Leur caméra se promène d’un côté à l’autre et plane incessamment vers l’avant, attrappant une centaine de citadins chinois sortis pour s’amuser, relaxer, socialiser, pour la liberté : mangeant, flânant, chantant, pratiquant la calligraphie, dansant (sur de nombreux et surprenants rythmes), se regardant entre eux. Et être regardés (par nous) d’une manière qui, de prime abord relèverait d’une simple observation, lentement forme une sorte de groove extatique, rappelant la transe, pour arriver à un point culminant enthousiasmant, alors que les gens, le mouvement, la musique, l’image et le son dansent ensemble.Voici un moment de pur plaisir que le cinéma peut nous prodiguer. Le paysage sonore est riche, complexe et minutieusement produit tout comme l’est le mouvement surnaturel et doux de la caméra, deux résultantes du travail laborieux de préparation et de post-production. Le résultat final relève de l’extraordinaire : un documentaire re-créant la réalité, ou encore une production de quelque chose de super-réel qui active notre regard bienveillant et déclenche notre participation extatique. »  – [Shelly Kracier, Festival International du Film de Vancouver]

“A walk through the park like no other, this brilliantly joyous conceptual documentary takes the vivid reality of an urban park: People’s Park in Chengdu, Sichuan, and, with a pure kind of cinema magic, makes it more real than real. Directors Libbie Cohn and J.P. Sniadecki use an utterly unique and perfectly apposite method of filming: they shoot their tour of the park in one continuous 75-minute long tracking shot. No cuts, no edits: the film starts, it rolls, it stops. Sounds simple, but in the completely uncontrolled context of a crowded Chinese public space, their work required meticulous preparation and rigorous execution to achieve what looks like a spontaneous result. Their camera, as it pans side to side and glides relentlessly forward, catches hundreds of Chinese urbanites out for fun, relaxation, socializing and freedom: eating, strolling, singing, practicing calligraphy, dancing (to various, surprising beats) and watching each other. And being watched (by us) in a way that, though it may start out with what feels like unadorned observation, slowly gathers a kind of ecstatic, trance-like groove, building to a rapturous climax, as people, movement, music, image and sound dance together: this is as close to pure pleasure as cinema can provide.
The soundscape is rich, complex and carefully manufactured, as is the preternaturally smooth movement of the camera, again the result of painstaking preparation and post-production. The result is something extraordinary: a documentary re-creation of reality, or rather a production of something super-real, that activates our sympathetic gaze and ecstatic participation.” – [Shelly Kracier, Vancouver International Film Festival]

YUMEN

06.04.2016 | La Cinémathèque québécoise | 21h00 | 65 min

 JP Sniadecki, Xiang Huang & Xu Ruotao |2013 | 16mm on HD | China/United States | 65 min

Se déroulant dans la ville presque fantôme de Yumen qui, autrefois, prospérait dû à ses activités de production pétrolière dans le nord ouest aride de la Chine, Yumen est un conte obsédant et fragmenté d’esprits affâmés, d’une jeunesse impatiente, d’un artiste errant et d’une femme seule, tous à la recherche d’une connexion humaine et d’un passé collectif à travers les paysages effrités de la ville. D’une part « porno de la ruine » et d’une autre « histoire de fantôme », entièrement filmé en 16mm, le film rassemble une gestuelle narrative, l’art performatif et le réalisme socialiste en un crude et radiant collage qui non seulement joue avec les conventions et défie le genre, mais rend tout aussi hommage à une vie et un monde en voie de disparition ainsi qu’à un médium en déclin.

Set in the quasi-ghost town of Yumen that once thrived with oil production in China’s arid northwest, YUMEN is a haunting, fragmented tale of hungry souls, restless youth, a wandering artist and a lonely woman, all searching for human connection and a collective past among the town’s crumbling landscape. One part “ruin porn”, one part ghost story, and shot entirely on 16mm, the film brings together narrative gesture, performance art, and socialist realism into a crude and radiant collage that not only plays with convention and defies genre, but also pays homage to a disappearing life-world and a fading medium.

Translation © Emma Roufs