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Quand | When

14.01.2016 | 19h00

| Where

la Cinémathèque québécoise
335, boul. De Maisonneuve Est, Montréal [QC]

Média | Media

16mm | HD
En présence des cinéastes.

Billets | Tickets

www.cinémathèque.qc.ca

“Au-delà de la captation des gestes au quotidien qu’appelle amoureusement le documentaire, il y a de toute évidence chez Lucie Lambert une volonté d’embrasser aussi bien l’invisible que le visible pour célébrer ce qui unit l’homme à l’environnement qui le fonde et approcher ainsi au plus près le mystère de l’existence humaine.” – Gérard Grugeau

Lucie Lambert est née sur la Côte-Nord et y a passé toute son enfance, entre le fleuve et la forêt. Le documentaire qui se joue aux frontières de toute règles, de toutes catégories l’interpelle particulièrement. Paysage sous les paupières, Avant le jour et Le père de Gracile, ses trois principaux films, forment une trilogie tissant un lien entre territoire et imaginaire.

GU Tao est né dans le district de Wenchuan, dans la province de Sichuan. Elle arrive au Canada en 2004 pour étudier à la Mel Hoppenheim School of Cinema de l’Université Concordia à Montréal. Dès lors, son travail cinématographique s’axe sur la production de films expérimentaux. Il travaille aussi comme monteur sur le film The Vanishing Spring Light, réalisé par son compatriote Xun Yu.

LUCIE LAMBERT

Lucie Lambert est née sur la Côte-Nord et y a passé toute son enfance, entre le fleuve et la forêt. Le documentaire qui se joue aux frontières de toute règles, de toutes catégories l’interpelle particulièrement. Paysage sous les paupières, Avant le jour et Le père de Gracile, ses trois principaux films, forment une trilogie tissant un lien entre territoire et imaginaire. Chacun donne la parole à des personnages dont la vie s’inscrit dans la mémoire des lieux. Les histoires dépassent le cadre de l’intimité pour trouver écho dans une compréhension globale de l’être humain. Le monde de l’enfance et la fragilité de la vie, autres thèmes récurrents dans ses films, fondent les bases d’un court métrage poétique en finition, Précis du quotidien. Dans Aimer, finir elle donne la parole à une femme innue qui, en se racontant avec humour et sensibilité, raconte aussi la brisure vécue par tout un peuple.

Lucie Lambert was born on the Côte-Nord where she spent her childhood between the river and the forest. She is particularly interested in documentary that confounds all rules and categories. Paysage sous le paupières, Avant le jour and Le père de Gracile, her three major films, form a trilogy that weaves together territory and the imaginary. Each film gives voice to participants whose very lives are inscribed in the memory of places. Their stories go beyond the intimate framework to resound with a broader understanding of the human condition. The fragility of life, the magic of childhood and other recurring themes in her films are the foundation for Précis du quotidien, a poetic short fiction film. In Aimer, finir Lambert gives voice to an Inuit woman who, in telling her own story with humour and sensitivity, speaks to the separation experienced by an entire people.

TAO GU

GU Tao est né dans le district de Wenchuan, dans la province de Sichuan. Elle arrive au Canada en 2004 pour étudier à la Mel Hoppenheim School of Cinema de l’Université Concordia à Montréal. Dès lors, son travail cinématographique s’axe sur la production de films expérimentaux. Il travaille aussi comme monteur sur le film The Vanishing Spring Light, réalisé par son compatriote Xun Yu.

GU Tao (China) was born in Wenchuan, in the Sichuan Province. From 2004 to 2007 he studied at the Mel Hoppenheim School of Cinema, Concordia University in Montreal. After going to Canada his cinematic work shifted towards experimental filmmaking. He also worked as editor for The Vanishing Spring Light (2011) by his fellow countryman Xun Yu.

REVERIE RHYMES WITH MEMORY

20h00 | la Cinémathèque québécoise | 83 min

Lucie Lambert | 1995 | 16mm | 63 min

À travers des yeux d’enfants et ceux de femmes de générations différentes, ce film nous révèle l’âme d’un petit village de la Haute Côte-Nord. Madame Kennedy entretient avec la forêt un lien vital : Diane, devant le trajet difficile de sa vie, relève la tête ; Cathy, à 18 ans, possède la lucidité mordante de celles qui ont eu à se battre. La force et la volonté de chacune se rejoignent chez Guylaine, la jeune soprano qui, tout au long du film, joue, chante et respire la joie de vivre.
« On est loin dans ce film de toutes les vignettes sociologiques bien-pensantes et interchangeables qui affligent trop souvent la veine documentariste de notre cinéma. Il y a dans le rendu de la réalité brute que nous propose Lucie Lambert beaucoup plus que cela, à savoir l’ébauche d’une véritable dramaturgie du réel. Comme le suggère le beau titre énigmatique du film, Paysage sous les paupières tient en fait à la fois du voyage intérieur et de la traversée des apparences. (…) Et le « Je veux vivre » de Gounod qui enveloppe les dernières séquences du film rappelle sans équivoque aucune à quel point le regard pudique et respectueux que Lucie Lambert pose sur le réel se nourrit d’une insatiable passion pour la vie. Et quand une telle passion et une telle curiosité de la réalité se doublent d’une haute idée du cinéma, le spectateur est comblé. » – [Gérard Grugeau – 24 Images, no 80]

Through the eyes of children and women of several generations the film reveals the spirit of a small village in the Haute Côte-Nord. Madame Kennedy mantains a vital link with the forest; Diane bravely faces the difficult path her life has taken; Cathy, at the age of 18, has the biting insight of those who’ve had to fight to survive. The power and the will of each of these women coincides in Guylaine, the young soprano who, throughout the film, sings and breathes the joy of life.

Tao Gu | 2010 | 16mm to Digital | 20 min

12 mai 2008. Un tremblement de terre d’une magnitude jamais recensée sur le territoire chinois détruit Wenchuan, la ville natale du cinéaste. Selon les chiffres officiels, 69 159 personnes ont été tuées, 374 141 personnes ont été sérieusement blessées et 17 469 victimes n’ont toujours pas été retrouvées. Les parents du cinéaste, personnages principaux du film, sont des survivants. Grâce à une hybridation surréaliste d’images documentaires, d’abstraction expérimentale et d’éléments issus de la fiction, « On the Way to the Sea » étudie la fragilité humaine et la spiritualité itinérante qu’entraîne ce genre de catastrophe.

Doté d’un lyrisme fantomatique, ce film met en lumière la condition humaine fragilisée par ce type de catastrophes de plus en plus fréquentes à notre époque. L’abstraction visuelle est conçue grâce à une approche expérimentale du tirage optique : un processus manuel et minutieux de surimpression des plans. Quelques images et autres éléments visuels proviennent de photos et de négatifs retrouvés sur les lieux du sinistre, au travers des ruines.

urred in the film maker’s hometown of Wenchuan. According to official polls, 69,159 were killed, 374,141 were seriously injured and 17,469 are still considered to be missing. The film maker’s parents, central character in the film, are survivors. In a surreal hybrid of documentary footage, experimental abstraction and fictional elements, “On the Way to the Sea” studies the human fragility and spiritual homelessness generated by such disasters.

Lyrical and haunting, this film reflects on the fragile human condition in these times of increasingly frequent disaster. The visual abstraction was done by optical printing, a time-consuming, hand-crafted experimental approach. Some visual elements come from photos and negatives which were picked up at earthquake ruins

Translation © Emma Roufs