Quand | When
02.11.2018 | 20h00
03.11.2018 | 20h00
Où | Where
la lumière collective
7080, rue Alexandra, Montréal [QC]
Média | Media
16mm | HD
En présence de la cinéaste.
Billets | Tickets
7$ à la porte
“She’s content to sit and wait, her camera alive to the possibility of a face that looks back. Her sober appraisals have no added music, voice-over or narration. If there is music, then we see its source, somehow the addition of these elements would feel too much like fiction.” – Mike Hoolboom
Les films et vidéos d’Alexandra Cuesta font appel à la fois aux techniques cinématographiques expérimentales et documentaires, et examinent la réciprocité du regard au sein de la représentation temporelle. Ses images sont souvent tirées de la sphère publique et mettent de l’avant la poésie de l’expérience commune.
ALEXANDRA CUESTA
Les films et vidéos d’Alexandra Cuesta font appel à la fois aux techniques cinématographiques expérimentales et documentaires, et examinent la réciprocité du regard au sein de la représentation temporelle. Ses images sont souvent tirées de la sphère publique et mettent de l’avant la poésie de l’expérience commune. Cuesta détient une maîtrise en Beaux-Arts, spécialité Film et Vidéo, du California Institute of the Arts. Elle est également récipiendaire des bourses Guggenheim Fellowship in Film and Video (2018) et MacDowell Colony Fellowship (2018).
Territorio (2016), son premier long-métrage, a été présenté en première mondiale, et en sélection officielle, au festival FIDMarseille en France. Il a par la suite été présenté dans de nombreux festivals, tel que : Viennale International Film Festival, The Museum of Contemporary Art Los Angeles MOCA, First Look Festival at the Museum of the Moving Image, BAFICI, Bienal de Arte Contemporáneo de Cuenca, the Ann Arbor Film Festival, and the III Fronteira Festival Internacional Do Filme Documental E Experimental à Goiania au Brésil, où il a reçu le Prix du Jury (2017). Territorio a fait partie du top 25 des meilleurs films d’Amérique latine en 2017, réalisé par Cinema Tropical.
Ses films 16mm primés ont été présentés dans de nombreux festivals et lieux de diffusion, tel que : New York Film Festival, Solomon R. Guggenheim Museum, Cinema Du Reel, Palacio Nacional de Bellas Artes, Habana Film Festival, BFI Film Festival, Oberhausen, Courtisane, FICValdivia International Film Festival, Anthology Film Archives, Image Forum Tokyo.
Alexandra Cuesta’s films and videos combine experimental film traditions and documentary practices, and investigate the reciprocity of the gaze in time based representation. Her images often depart from the public sphere, and highlight the poetics of the common experience.
She holds an MFA in Film and Video from the California Institute of the Arts. She was recently awarded a Guggenheim Fellowship in Film and Video (2018) and a MacDowell Colony Fellowship (2018).
Territorio (2016), her first feature length film, premiered in the Official Selection of the FID Marseille Film Festival in France. It has screened at the Viennale International Film Festival, The Museum of Contemporary Art Los Angeles MOCA, First Look Festival at the Museum of the Moving Image, BAFICI, Bienal de Arte Contemporáneo de Cuenca, the Ann Arbor Film Festival, and the III Fronteira Festival Internacional Do Filme Documental E Experimental in Goiania- Brazil, where it received a Special Jury Award (2017), among many others. Territorio was selected among the 25 best Latin American films of 2017 by Cinema Tropical.
Her award winning 16mm films have been presented in the New York Film Festival, Solomon R. Guggenheim Museum, Cinema Du Reel, Palacio Nacional de Bellas Artes, Habana Film Festival, BFI Film Festival, Oberhausen, Courtisane, FICValdivia International Film Festival, Anthology Film Archives, Image Forum Tokyo, among others
TERRITORIO
[Oeuvres réalisées par | Works by Alexandra Cuesta]
02.11.2018 | 20h00 | 81 min
2016 | HD | sound | colour | 66 min
En 1927, le poète Henri Michaux voyage à travers l’Équateur et consigne dans un carnet son exploration des paysages et ses rencontres avec les habitants. Une description fragmentaire qu’Alexandra Cuesta se propose avec Territorio de poursuivre, depuis l’océan, à travers les montagnes et jusqu’à la jungle.
Les horizons chavirent, les jeux d’ombres et de miroirs font resurgir du champ contre-champ à l’intérieur du plan-séquence fixe et chaque plan, fort subtilement composé, réserve des surprises qui invitent à explorer l’image tout en laissant une grande place au hors-champ. Un hors-champ auquel la réalisatrice elle-même appartient, et dont on sent qu’il recèle une part essentielle de l’entreprise proposée. Au fil du périple se fait progressivement jour le lien tacite entre la réalisatrice et ceux qui sont filmés, ou, plutôt, qui attendent d’être filmés.
Car celle qui a compté James Benning parmi ses maîtres prend le plus grand soin de suggérer le contrat de regard qui se joue d’un côté à l’autre de la caméra tandis qu’elle déploie avec une maîtrise parfaite de la composition, et non sans humour, un tableau fragmentaire mais non moins visionnaire de son pays natal, où tout est finalement affaire de rapport – celui du fragment à l’ensemble, comme celui qui se noue dans un regard. Chaque séquence, indépendante mais forcément incomplète, fait alors partie d’un tout dans lequel elle nous embarque aussi. – [CG, FIDMarseille]
Shot in Ecuador, a stationary camera portrays images of the landscape and of people waiting to be observed, and constructs a fragmentary journey which begins in the ocean, crosses the mountains, and descends in the jungle.
“Alexandra Cuesta cites eternal wanderer Henri Michaux as one of the inspirations for her first feature. It’s curious, then, that the opening sequence of Territorio (the first film Cuesta shot in her native Ecuador) shows us a boat heading for the shore. It is very likely that, to Cuesta, the image of water hides the same connotation than it does to the author of “The Sea of Breasts”: returning home, being sheltered in the mother’s womb. Without detouring from the formal approaches of her previous work, Cuesta traces a journey that crosses the country from north to south, drawing a human cartography in which the aim is to achieve an impossible balance between the foreign traveler’s gaze and the earnest familiarity of those who return home temporarily.” – [Fran Gayo, BAFCI]
2009 | 16mm | sound | colour | 15 min
D’est en ouest, des morceaux du paysage urbain défilent à travers la fenêtre d’un bus. Pendant la journée, les images de passagers, les textures de la lumière et les fragments des corps dans l’espace se mélangent et créent un portrait en mouvement ; un voyage contemplatif dans un transport en commun de la ville de Los Angeles. L’isolation, la routine et la splendeur du quotidien créent la trame de fond de ce périple, alors que les bruits intermittents des voitures construisent le paysage sonore.
Moving from east to west and back, the windows of a bus frame fleeting sections of urban landscape. Throughout the day, images of riders, textures of light and fragments of bodies in space come together to weave a portrait in motion; a contemplative journey of public transport in the city of Los Angeles. Isolation, routine and everyday splendor, create the backdrop of this journey, while the intermittent sounds of cars construct the soundscape.
ETHNOGRAPHIC GESTURES IN EXPERIMENTAL FILM
[Oeuvres choisies par | Works programmed by Alexandra Cuesta]
03.11.2020 | 20h00 | 64 min
Chick Strand | 16mm | 1986 | sound | colour | 22 min
Documentaire intimiste dévoilant des jeunes femmes qui font des fruits et légumes en papier mâché dans une petite usine au Mexique. Leur patron est un gringo, mais l’usine appartient à sa femme mexicaine. Le film porte une attention particulière sur la couleur, la musique et le mouvement qui sont présents, ainsi que sur les commérages qui se font entendre constamment et qui révèlent ce que les jeunes femmes pensent des hommes.
Intimate documentary about young women who make papier mache fruit and vegetables in a small factory in Mexico. They have a gringo boss, but the factory is owned by his Mexican wife. The focus of the film is on the color, music and movement involved, and the gossip which goes on constantly, revealing what the young women think about men.
Pablo Mazzolo | 16mm to digital | 2011-2012 | sound | colour | 12 min
Le 11 mars 2011, un séisme a frappé la région littorale de Tohoku, au Japon. La rupture des plaques tectoniques s’est ressentie sur une zone de 100 000 km2, et une alerte au tsunami a été lancée à Oaxaca (Mexique), de l’autre côté du Pacifique.
“Le film a été tourné à Oaxaca (Mexique), lors d’une alerte au tsunami d’intensité maximale, déclenchée à la suite du séisme de Tohoku (Japon).” – [Light Cone]
On March 11, 2011, there was an earthquake in the coastal region of Tohoku (Japan). The rupture of tectonic plates expanded through an area of 100,000 sq km. On the other side of the Pacific Ocean, in the coastal area of Oaxaca (Mexico) a tsunami alert was issued.
“The film was shot in Oaxaca (Mexico) during a maximum tsunami warning brought about by the earthquake of Tohoku (Japan).” – [Light Cone]
Alexandra Cuesta | 2013 | 16mm to digital | sound | colour | 10 min
Des prises de vue contemplatives de lieux et de personnes dans le quartier de Boyle Heights, à Los Angeles, se mêlent à des images du poète Congolais Roger Nduku Mapakaulu qui récite, face à la caméra, un de ses poèmes. Ce court-métrage, tourné en 16 mm, est un exercice d’observation de l’environnement d’où ressort un léger sentiment de nostalgie. -[Instituto Cervantes]
Shot in Boyle Heights in East Los Angeles, this transitory neighborhood resonates with the poetry of local resident Mapkaulu Roger Nduku. Verses about endings, looking, and passing through, open up the space projected. A string of tableaus gather a portrait of place and compose a goodbye letter to an ephemeral home
Mark LaPore | 16mm | 2000 | sound | colour | 20 min
“THE GLASS SYSTEM, made from images shot in New York and Calcutta, looks at life as it is played out in the streets. Every corner turned reveals activities both simple and unfamiliar: a knife sharpener on a bicycle; a tiny tightrope walker; a man selling watches in front of a department store on Fifth Avenue; a hauntingly slow portrait of the darting eyes of schoolgirls on their way home; the uncompleted activities of a young contortionist. The sound in the film (which is from a Bengali primer written by British missionaries) is a meditation on how the English language teaches ideas about culture which are often incongruous. The disjunction between what you hear and what you see evokes reflections about the impact of globalization and the hegemony of Western-style capitalism.” – [Mark LaPore]
Translation to French © Emma Roufs