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Quand | When

14.06.2018 | 20h00
15.06.2018 | 20h00

| Where

la lumière collective
7080, rue Alexandra, Montréal [QC]

Média | Media

16mm | HD
En présence du cinéaste.

Billets | Tickets

7$ à la porte

“The filmmaker’s dance transforms abstraction into personal experience. He is an active agent of the surrounding world, and of the opportunities that open and close before us.” – Mónica Savirón

Stoltz travaille principalement à partir du film et de la vidéo. Il utilise les outils du cinéma afin d’explorer le temps, la mythologie, la mémoire et le médium en soit. Ses films portent sur la rencontre physique avec le sujet, ce qui se manifeste à l’écran au travers de l’engagement entre performeurs et filmeur, qui à son tour performe derrière la caméra, d’interventions basées sur la chance, de mouvements de caméra qui s’arriment aux structures architecturales pour créer des images au sein d’images ou encore au travers une adresse directe aux spectateurs par le geste et le language. La corporalité se retrouve également dans le processus de montage de Stoltz, alors qu’il coupe directement la pellicule 16mm au lieu de procéder à un montage numérique et qu’il compose des pistes sonores à partir de cassettes de musique et de sons générés en direct par des collaborateurs.

MIKE STOLTZ

Toward the Concrete consiste en un programme composé de films réalisés par Mike Stolz, artiste basé à Los Angeles. Stoltz travaille principalement à partir du film et de la vidéo. Il utilise les outils du cinéma afin d’explorer le temps, la mythologie, la mémoire et le médium en soit. Ses films portent sur la rencontre physique avec le sujet, ce qui se manifeste à l’écran au travers de l’engagement entre performeurs et filmeur, qui à son tour performe derrière la caméra, d’interventions basées sur la chance, de mouvements de caméra qui s’arriment aux structures architecturales pour créer des images au sein d’images ou encore au travers une adresse directe aux spectateurs par le geste et le language. La corporalité se retrouve également dans le processus de montage de Stoltz, alors qu’il coupe directement la pellicule 16mm au lieu de procéder à un montage numérique et qu’il compose des pistes sonores à partir de cassettes de musique et de sons générés en direct par des collaborateurs.

Les films de ce programme tentent de repositionner le familier et l’avoisinant de manière à la fois intime et confuse. Les images de Stoltz révèle des antennes paraboliques dressées au milieu de l’océan, des groupes de musique qui jouent dans des entrepôts, l’architecture stroboscopique du bureau d’un parc, des morceaux de corps qui se promènent à l’écran et des reliques kitsch empreintes de mousse et de moisissures. Il y a une corrélation entre le distant et le variable; un mur de béton commence à tourner dans le ciel, les performeurs place la caméra parmi leurs corps, la nature prend le dessus sur la construction humaine et l’histoire se replie sur elle-même.

Toward the Concrete is a solo program of films by the Los Angeles-based artist, Mike Stoltz. Stoltz, who works primarily with film and video, uses the tools of cinema to explore time, mythology, memory, and the medium itself. His works are rooted in a bodily encounter with the subject, which manifests on screen in instances of engaging with performers (and performing) from behind the camera, chance-based interventions in landscape, physically moving the camera in concert with architectural structures to create images-within-images, or directly addressing the audience in the form of gesture and language. Physicality continues in Stoltz’s editing process, where he cuts directly on 16mm film rather than with a computer and composes soundtracks from tape music and live sound generated with collaborators. The films featured in this program work to reposition the familiar and nearby in a way that is both intimate and quizzical. Stoltz’s images reveal satellite dishes perched on the ocean, scrappy bands playing in storage units, stroboscopic office park architecture, body parts careening across the screen, and kitsch relics overcome by moss and mold. There is a correlation between the constant and the variable; a concrete wall begins to spin through the sky, performers place the camera between their bodies, nature overtakes the man-made, and history folds in on itself.

TOWARD THE CONCRETE

[Oeuvres réalisées par | Works by Mike Stoltz]

14.06.2018 | 20h00 | 57 min

​2012 | HD | sound | colour | 4 min 30 sec

La caméra fixe une jeune femme appuyée contre un mur bleu, le soleil illumine partiellement son visage et en fond sonore se fait entendre le son distant du traffic. Hors cadre, un guitariste joue une seule note à la fois et la femme l’accompagne en fredonnant. Quand le ton se fait hors d’atteinte pour sa voix, elle choisit une vocale plus basse. Elle grimace légèrement, alors qu’elle semble ne pas pouvoir trouver son ton. Graduellement, sa confiance se construit et son sourire revient, même si elle ne fredonne plus du tout sur le même ton que la guitare.

…The camera… fixes on a young woman standing against a painted blue wall, the sun partially lighting her face, the sound of distant traffic in the background. Offscreen, a guitarist plucks single notes, and the woman hums along. When the music falls outside of her vocal range, she switches to a lower octave, her mouth turned up in a small grin. Later, she frowns slightly, seemingly unable to find her note. Gradually her confidence builds and her smile returns, though her humming is no longer anywhere close to the guitar’s pitch. Ten Notes is a marvel; it’s as unhurried and refreshing as this woman’s singing, which, though off-key, produces an unexpected harmony

​2005/2010 | 16mm + digital audio | sound | colour | 4 min 30 sec

Un exercice avec l’architecture perméable, une tentative de marcher au travers un mur.

An exercise in permeable architecture, an attempt to walk through a wall.

​2014 | 16mm | sound | colour | 14 min 30 sec

Filmé dans la région “Côte de l’Espace” en Floride, où se situe le complexe de lancement de la NASA. Des engins spatiaux dormants au sein d’un paysage actif, la surface de l’image se dirige vers une prise de vue inversée du futur comme passé.

Filmed on the Central Florida “Space Coast”, site of NASA’s launch pads. Dormant spacecraft, arcane text, activated landscape, and the surface of the image work towards a future-past shot reverse shot.

​2013 | 16mm |  sound | colour | 5 min

“Stoltz ébranle et perturbe son et image à l’aide de variations du volume et des tons en montant le film 16mm à même la caméra, en variant le focus et la longueur de chacune des séquences, en inter-changeant arrière-plan et premier plan, en tournant la caméra tenue à la main dans diverses positions et en permettant à des séquences de noir de ponctuer les algorithmes des images. La danse du cinéaste transforme l’abstraction en une expérience personnelle. Il est un agent actif du monde qui l’entoure, et des opportunités se déploient et s’effacent devant nous.” – [Mónica Savirón]

“Stoltz shakes and dislocates audio and image with volume and pitch variations, editing the 16mm film in camera, varying the focus and the shot length of every frame, shifting background and foreground, turning and spinning the camera hand-held positions, and allowing sequences of black that punctuate the image’s algorithms. The filmmaker’s dance transforms abstraction into personal experience. He is an active agent of the surrounding world, and of the opportunities that open and close before us.” – [Mónica Savirón]

​2015 | 16mm | sound | colour | 12 min

Ce projet a pour point de départ une fascination pour les géantes sculptures d’un dragon annexées à un manoir de la Floride centrale. La propriété a été laissée pour compte récemment, tout en étant détenue par une banque. Les ouragans ont emportés les sculptures. J’en ai appris davantage sur l’artiste qui a créé ce monument, Lewis Vandercar (1913-1988), qui était au départ un peintre. Sa pratique s’est développée, ainsi que sa notoriété, en matière de télépathie et de lancement de sorts. Inspiré par les intérêts de Vandercar pour les possibilités parallèles, j’ai combiné ces images aux articles d’un journal local pour créer un film “maison hantée” qui traite du monde invisible.

This project began out of a fascination with a giant sculpture of a dragon attached to a Central Florida mansion. The property had recently been left to rot, held in lien by a bank. Hurricanes washed away the sculpture. I learned about the artist who created this landmark, Lewis Vandercar (1913-1988), who began as a painter. His practice grew along with his notoriety for spell-casting and telepathy. Inspired by Vandercar’s interest in parallel possibility, I combined these images with text from local newspaper articles in a haunted-house film that both engages with and looks beyond the material world.

 in collaboration with | en collaboration avec Alee Peoples | ​2016 | 16mm |  sound | colour | 8 min

Une performance cinématographique qui prend en compte l’expérience des spectateurs et des créateurs. Une série de faux départs. Traitement musical dub sur fond sonore de rires.

A performance film that navigates expectations of both the audience and the makers. A series of false starts. Dub treatment on the laugh track.

1993 | sound | colour & b&w | 8 min

Dans Frank’s Cock («La Queue de Frank»), un homme évoque son ami Frank de manière drôle et osée au travers de monologues émouvants sur le fait d’être né, de vivre, de baiser et de mourir en tant que gay. Frank était pédé depuis sa naissance. Il adorait le sexe, il changea le monde et il est mort. La nouvelle oeuvre éclatante de Mike Hoolboom, Frank’s Cock, est une élégie acérée à un amant mort du Sida. Callum Rennie profère le monologue avec humour selon une évocation appropriée. Hoolboom joint à ces mots un schéma formel simple qui mêle un style abstrait au pop.” – [Sandra Cunningham, Light Cone]

“The overwhelming losses brought about by the AIDS crisis have, in recent years, stimulated a body of artwork of extraordinary passion and urgency. In Frank’s Cock, Mike Hoolboom, one of Canada’s most prolific experimental filmmakers, uses multiple screens as a backdrop to a man, facing the camera, telling the story of a relationship severed by AIDS.” – [Karen Tisch]

EVERYTHING YOU SEE ON THIS TRIP IS REAL

[Une sélection d’oeuvres choisies par Mike Stoltz | programmed by Mike Stoltz]

15.06.2018 | 20h00 | 50 min

Thom Andersen | 1965 | 16mm | 6 min

Un sundae transforme lentement de la nourriture en une perte, résultat d’une collaboration précoce entre Thom Andersen et Morgan Fisher en 1965.

In Thom Andersen’s early collaboration with Morgan Fisher from 1965, an ice cream sundae slowly transforms from food to waste.

Julie Murray | ​2003 | 16mm | 6 min

“La mer aspire les graines dans l’océan, les fleurs se replient comme des parapluies, les pousses reculent et se cachent, dans des graines qui rétrécissent. Les plantes accélèrent leur frissonnement et vacillent puis un miroir rassemble tout autour d’elles. Les framboises blanchissent et les tomates palissent. Le père, au regard mauvais, disserte sur une fleur et soudain son sourire devient terriblement sérieux. Lors d’un rituel étrange, le père et le fils renversent soigneusement tous les pots de fleur, laissant les plantes par terre et c’est à la fin, au moment où il comprend que les fleurs lui parlent, que le fils aurait voulu que son père l’eut tué.” –  [Light Cone]

The sea sucks the seed back into the ocean, the flowers fold like umbrellas, shoots recoil into hiding, in seeds that shrink. The plants accelerate their tremble and wobble and glass unbreaks all around them. Strawberries blanch and tomatoes grow pale. The father, leering, holds forth a flower and suddenly his smile fades to awful seriousness. In an odd concentrated ritual the father and son carefully tip over all the flower pots, laying the plants to rest and it is in this end, around the time he figures the flowers are talking to him, that the son wishes his father had killed him.

Tyler Turkle | ​1975 | 16mm | 3mins

Un guide touristique lyrique emporte le spectateur à la Wakulla River au nord de la Floride. Même si la caméra est fixé sur lui, ses descriptions saisissantes, presque musicales, de la flore, de la faune et de l’habitat sauvage offrent une vision plus juste sur ces choses que l’oeil pourrait percevoir.

A lyrical tour guide takes the viewer on a trip down the Wakulla River in North Florida. Although the camera remains relentlessly fixed on him, his vivid, near-musical description of Southern flora, fauna, and wildlife gives a better view of things than total visual mobility could ever allow

Ernie Gehr | 1981 | 16mm | 29 min

Le film consiste en une série d’une demi-heure de gros plans de gens dans la rue, tourné d’un angle en hauteur qui maintient toutefois une sorte d’intimité. Alternant figure et sol, le film révèle des fragments de pieds, de têtes, de mains, de coudes sur fond d’ancien trottoir. Le film se déroule rapidement et est composé de nombreux mouvements de caméra staccato. Cependant, en grande partie parce que les gens sont emmitouflés dans leur tenue hivernale, un spectateur pourrait expérimenter le film tel une succession de chocs amortis – des forces douces et amples entrent en collision dans le cadre. Par contre, il y a trop d’intérêt humain dans les séquences pour que le film soit totalement abstrait.

The film is a half-hour series of brief close-ups of people on the street, shot from a high, but still intimate, angle. In a constant interplay of figure and ground, the film shows fragments of feet, heads, hands and elbows against the backdrop of an ancient sidewalk …. The film is fast on the eye, with many staccato camera moves. But, partially because the people are bundled up in winter clothes, one experiences it as a succession of cushioned jolts – the collision of soft, bulky forces that enter the frame from all directions.
There is, however, too much raw human interest in the footage for the film to ever become completely abstract.

 Stephanie Barber | 2005 | 16mm | 3 min

Un haiku ou une lettre d’amour destiné au charme des images en deux dimensions.

A haiku or love letter to the charm of two dimensional images. The spectacle awaits our adoration, gives a tender intimation of collusion.

Rose Lowder | ​2001 |16mm |  silent | colour | 3 min

​”Il suffit de peu pour que tout apparaisse autrement. Date, heure, météo, regard, disposition des lieux, présence d’esprit… tout peut changer.” – [Light Cone]

Little is necessary for everything to appear differently. The date, the hour, the weather, the space’s layout, one’s glance or presence of mind . . . can make everything change. The boats sail out of the Vieux port in Marseille to be amongst the poppy fields

Translation to French © Emma Roufs