Quand | When
17.11.2021 | 19h00
Où | Where
Média | Media
Classe de maître.
Projection numériqe.
En présence du cinéaste.
Billets | Tickets
la lumière collective
*Reservation obligatoire
Cinéaste expérimental et programmateur, Ben Russell a réalisé plus d’une trentaine de films et de performances. Avec le programme « Altered states » le cinéaste américain revient sur ses expérimentations aux frontières du film expérimental et ethnographique.
Through his many films, live performances, and curation, Russell has developed a dynamic practice committed to ethnographic methodologies and psychedelic phenomena.
ALTERED STATES
17.11.2021 | la lumière collective
[ Film – 19h00 | Classe de maître – 21h00 ]
Ben Russell discutera de ses récentes créations cinématographiques et installations qui s’inscrivent dans le contexte d’un cinéma comme véhicule de perceptions altérées, à la fois comme fin et comme moyen. Russell accorde une attention particulière au(x) rôle(s) de l’auteur et du spectateur en tant que sujets actifs. En cours de route, divers artistes, et histoires, sont invoqués tels que Luis Buñuel, Stan Brakhage, Janet Cardiff, Maya Deren, Robert Gardner, Anthony McCall, Jean Rouch et Hito Steyerl.
La présentation de l’artiste sera précédée de la projection du film A Spell To Ward Off The Darkness, coréalisé par Ben Rivers et Ben Russell.
Ben Russell will talk about his recent film and installation work within the context of cinema-as-vehicle for altered perceptions, both as a means and an end. Russell gives particular attention to the role(s) of author and viewer as active subjects within this construction. Along the way, various artists and histories are invoked, such as Luis Buñuel, Stan Brakhage, Janet Cardiff, Maya Deren, Robert Gardner, Anthony McCall, Jean Rouch, and Hito Steyerl.
The artist talk is preceded by a screening of the Ben Rivers & Ben Russell Co-directed feature A Spell To Ward Off The Darkness.
2013| colour | sound| 98min
De la remise au goût du jour des mythes païens à l’échec de la vie en communauté, des festivals de heavy metal aux ermites de l’Arctique, de l’éternelle «magic hour» aux aurores boréales, A spell to ward off the darkness est une quête des possibilités d’existence spirituelle au sein d’une culture occidentale toujours plus séculaire. Ethnographie participative au meilleur sens du terme, A Spell chorégraphie les actions de non-acteurs au milieu de paysages scandinaves réels cherchant ainsi à obtenir un témoignage hybride du passé, du présent et du futur. C’est une archive d’expérience proposant la croyance en la transcendance comme issue viable au fait de vivre dans ce présent.
Entièrement tourné au crépuscule et en Super-16, cette œuvre est née de la collaboration entre deux jeunes artistes de cinéma largement primés : Ben Rivers (Royaume Uni) et Ben Russel (Etats-Unis).
Grâce à cette combinaison de sensibilités artistiques puisant dans le cinéma d’auteur et les films d’horreur côté Rivers et dans l’art conceptuel et l’éthno-fiction à la Rouche côté Russell, ce film en trois parties représente la prochaine étape logique pour les deux Ben. De fait, leurs intérêts convergent depuis un certain temps et c’est avec A Spell que leur deux approches distinctes du cinéma visionnaire se rejoignent enfin. [FID Marseille]
With its very title, A Spell to Ward Off the Darkness is a film that announces itself as being in league with forces not entirely of this world. Nevertheless, its makers are two of the leading lights of contemporary experimental cinema precisely because of their pellucid examination of the world around them. […] Russell and Rivers share an engagement with the history of ethnographic film, but only inasmuch as the critiques of its shortcomings and power relations have been fully internalized.
A Spell to Ward Off the Darkness finds their styles melding in the most fascinating ways. There has been a more reserved attitude in many of Rivers’ films, a desire to hang back with patient curiosity, which is distinct from Russell’s more agitated approach. What’s more, Russell’s films have often favoured group dynamics, or at least individuals losing their identities in tandem; Rivers has more often than not worked within a mode of solo portraiture. The resulting collaboration is a dialectical meld of these tendencies. One man (artist-musician Robert AA Lowe) is observed in three distinct situations: first, he participates in a commune on the island of Vormsi, Estonia; he then carves out an existence all alone in the Finnish wilderness; finally, he joins other musicians (Hunter Hunt-Hendrix of Liturgy, Nicholas McMaster of Krallice, and Weasal Walter of the Flying Luttenbachers) as the frontman of a Black Metal band. The resulting film is a triptych fully reflective of Rivers’ and Russell’s longtime concerns: how does one remain a part of society while carving out a space that is, in Heidegger’s terms, true to one’s ownmost possibility? [Michael Sicinski – Cinema-Scope]
BEN RUSSELL
Ben Russell (1976) est un artiste, cinéaste et commissaire américain dont le travail se situe à l’intersection de l’ethnographie et du psychédélisme. Ses films et installations sont en conversation directe avec l’histoire de l’image documentaire offrant une enquête temporelle sur les phénomènes de transe. Russell a exposé à la documenta 14 (2017) en plus de voir son travail présenté au Centre Georges Pompidou, au Museum of Modern Art, à la Tate Modern, au Museum of Modern Art Chicago, au Festival du film de Venise et à la Berlinale, entre autres. Il a été récipiendaire de la bourse Guggenheim en 2008 et d’un prix international de la critique FIPRESCI (IFFR 2010, Gijón 2017) alors que ses deuxième et troisième longs métrages ont été projetés au Festival du film de Locarno (2013, 2017). Parmi ses projets de commissariat, citons Magic Lantern (Providence, États-Unis, 2005-2007), BEN RUSSELL (Chicago, États-Unis, 2009-2011) et Hallucinations (Athènes, Grèce, 2017). Il est actuellement établi à Marseille, en France.
Ben Russell (1976) is an American artist, filmmaker and curator whose work lies at the intersection of ethnography and psychedelia. His films and installations are in direct conversation with the history of the documentary image, providing a time-based inquiry into trance phenomena. Russell was an exhibiting artist at documenta 14 (2017) and his work has been presented at the Centre Georges Pompidou, the Museum of Modern Art, the Tate Modern, the Museum of Modern Art Chicago, the Venice Film Festival and the Berlinale, among others. He is a recipient of a 2008 Guggenheim Fellowship, a FIPRESCI International Critics Prize (IFFR 2010, Gijón 2017), and premiered his second and third feature films at the Locarno Film Festival (2013, 2017). Curatorial projects include Magic Lantern (Providence, USA, 2005-2007), BEN RUSSELL (Chicago, USA, 2009-2011), and Hallucinations (Athens, Greece, 2017). He is currently based in Marseille, France.