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BRIGID MCCAFFREY

18/10/2023

19H00 | LES FILMS DE BRIGID MCCAFFREY

21H00 |HOUSE KEEPING

Un programme de courts métrages proposé par BRIGID MCCAFFREY
Quand | When

18.10.2023 | 19h & 21h

| Where

la lumière collective
7080, rue Alexandra, #506,
Montréal [QC]

Média | Media

Numérique | 16mm
En présence de la cinéaste

Billets | Tickets
Avec | With

 “Nothing is where it used to be. These films fuse the intimacy of the domestic realm with an unsettled quality of upheaval. Chronicles of endings and absence correspond with formal acts that enliven a physicality of loss. As interior and exterior worlds commingle, desire and longing are broadcast into the local landscape.” – Brigid McCaffrey

BRIGID MCCAFFREY

Brigid McCaffrey est une artiste et cinéaste basée à Los Angeles dont le travail documente des personnes et des environnements en constante évolution. Ses films explorent les extrêmes propres à l’autonomie et à la coexistence vécues par des individus qui entretiennent des relations distinctes avec la terre. Prenant souvent la forme de portraits nuancés, les films répondent aux changements physiques et émotionnels de leurs sujets tout en réunissant les représentations du soi et du lieu.

Brigid McCaffrey is a Los Angeles-based artist and filmmaker whose work documents environments and people in  states of flux. Her films explore extremes of autonomy and coexistence experienced by individuals who have distinct relationships with the land. Often taking shape as nuanced portraits, the films respond to the physical and emotional changes of their subjects while fusing representations of self and place.

LES FILMS DE BRIGID MCCAFFREY

18.10.2023 | 19h | la lumière collective | 68 mins

2016 | 35mm vers numérique | 12 mins

Le géologue Ren Lallatin a emménagé dans un petit complexe résidentiel situé entre une gare de triage et l’autoroute. Tandis que la situation de la maison devient instable, les panoramas du désert sont remplacés par un arsenal d’activités tactiles. En chute libre à partir d’un point fixe, le périmètre est orné pour une question  de sécurité. Les mobiles en aluminium sont animés par les vents du désert et les vibrations sismiques sérénade la maison.

 Geologist Ren Lallatin has moved into a small housing complex located between a rail yard and the interstate. Desert vistas are replaced with an arsenal of tactile pursuits, while the situation of the house becomes unstable. Free falling from a fixed point, the perimeter is ornamented for security. Desert winds animate aluminum mobiles and seismic vibrations serenade the home.

2018 | numérique | 14 mins 30 secs

Dans le désert de Mojave, un camp isolé de chercheurs de trésors se consacre à la poursuite d’une rivière d’or souterraine légendaire. Ils arpentent les terres à la recherche de traces indiquant la présence d’un trésor espagnol et examinent des films, des déclarations sous serment, des rendus topographiques, des dessins d’amateurs, des concessions de terres et de minéraux. L’or, qui n’a pas encore été trouvé, reste un matériau insaisissable révélant un sentiment d’illusion et la détermination propres à de précédents et futurs spéculateurs. 

Réalisé en collaboration avec Elizabeth Knafo.

A remote camp of treasure seekers in the Mojave Desert devote themselves to the pursuit of a legendary underground river of gold. They survey the land for Spanish treasure signs and pour over film footage, affidavits, topographical renderings, amateur drawings, land and mineral claims. The gold, as yet unfound, remains an elusive material and calls forth the determination and delusion of yearning predecessors and future speculators. 

Made in collaboration with Elizabeth Knafo

2010 | 16mm | 9 mins

Un jeune homme raconte son récent déménagement après avoir passé des heures à errer dans une ville fantasmagorique du désert de Mojave.

 Off hours spent wandering a ghost town in the Mojave Desert, a young man discusses his recent relocation.

2013 | numérique | 33 mins

Cinq années passées à voyager et à vivre dans le désert de Mojave ont permis au géologue Ren Lallatin d’établir des relations intimes avec ces formations géologiques. Ren étudie le désert, retrace son actualité volcanique et sismique, localise les sources d’eau et les reliques appartenant à  d’anciens habitants, Il identifie les éléments du paysage qui dissimulent leur abri mobile à la vue de tous. Le film suit les géologues qui décrivent leurs interactions avec le monde naturel et déclarent leur rejet de la réglementation et de la privatisation des terres.

Five years of traveling through and living within the Mojave Desert have instilled in geologist Ren Lallatin intimate relations to its geological formations. Ren studies the desert, tracing its volcanic and seismic actualities, locates water sources and the relics of previous inhabitants and identifies landscape features that will conceal their mobile shelter from public view.  The film follows the geologist as they describe their interactions with the natural world, while declaring a rejection of land regulation and privatization.

HOUSE KEEPING
Un programme de courts métrages proposé par BRIGID MCCAFFREY

18.10.2023 | 21h00  | la lumière collective | 70 mins

Rien n’est plus à sa place. Ces films bouleversent la notion d’intimité propre à la sphère du domestique. Les chroniques sur la fin et l’absence sont des actes formels qui alimentent une sensation physique de perte. Alors que les mondes intérieurs et extérieurs se mélangent, le désir et la nostalgie sont diffusés au sein du paysage local. Une sensibilité incarnée émerge à travers ces œuvres et interroge ce qui est essentiel et ce qui est immuable, inconnaissable et insaisissable. Avec des œuvres de Lee Anne Schmitt, Julie Murray, John Smith, Kenneth Anger, Betzy Bromberg et Alexandra Cuesta.

Nothing is where it used to be. These films fuse the intimacy of the domestic realm with an unsettled quality of upheaval. Chronicles of endings and absence correspond with formal acts that enliven a physicality of loss. As interior and exterior worlds commingle, desire and longing are broadcast into the local landscape. Within these works an embodied sentience emerges and questions what is essential and what is impermanent, unknowable, ungraspable. With works by Lee Anne Schmitt, Julie Murray, John Smith, Kenneth Anger, Betzy Bromberg, and Alexandra Cuesta.

Lee Anne Schmitt | 2020 | 16mm vers numérique | 11 mins

Tout semble être en danger, même l’air, même la lumière. Le monde était en feu, la maladie était omniprésente. Nous avons conduit pendant des heures tout en traversant la fumée afin de nous rendre dans les montagnes au bord de la mer.  Pour certains jours de ces mois, la répétition consistait en une une forme de méditation, et pour certains autres, s’en dégageait une prémonition de ce qui a déjà été perdu. – LAS

Everything in the world seems to be in danger, even the air, even the light. The world was on fire, there was illness everywhere. We went to the mountains, by the sea, driving for hours through the smoke. In some days of these months the repetition has been a form of meditation, in others a premonition of what has already been lost.- LAS

Julie Murray | 2003 | 16mm | 5 mins

La mer aspire la semence dans l’océan, les fleurs se plient comme des parapluies, les pousses se tassent pour se cacher dans des graines  qui rétrécissent. Les plantes accélèrent leur tremblement et vacillent, et le verre se brise autour d’elles. Les fraises blanchissent et les tomates pâlissent. Le père, l’air narquois, tend une fleur et soudainement, son sourire s’estompe pour faire place à un air grave. Débute alors un un étrange rituel où  père et fils renversent soigneusement tous les pots de fleurs, déposant les plantes au sol. Dans cette fin, le fils se rend compte que les fleurs lui parlent et souhaite que son père l’ait tué. – JM

The sea sucks the seed back into the ocean, the flowers fold like umbrellas, shoots recoil into hiding, in seeds that shrink. The plants accelerate their tremble and wobble and glass unbreaks all around them. Strawberries blanch and tomatoes grow pale. The father, leering, holds forth a flower and suddenly his smile fades to awful seriousness. In an odd concentrated ritual the father and son carefully tip over all the flower pots, laying the plants to rest and it is in this end, around the time he figures the flowers are talking to him, that the son wishes his father had killed him. – JM

John Smith | 1996 | 16mm vers numérique | 14 mins

BLIGHT a été réalisé en collaboration avec la compositrice Jocelyn Pook. Le film tourne autour de la construction de l’autoroute M11 dans l’est de Londres, qui a suscité une longue et âpre campagne de la part des riverains pour protéger leurs maisons de la démolition. Les images du film illustrent certains des changements survenus dans la région durant ces deux années, depuis la démolition des maisons jusqu’au début des travaux de construction de l’autoroute. La bande sonore incorpore des sons naturels associés à ces événements et des fragments de paroles tirés de conversations enregistrées avec des habitants du coin. Prenant ces faits comme point de départ, BLIGHT exploite les ambiguïtés de son matériau pour créer ses propres fictions métaphoriques. Le pouvoir émotionnel de la musique de Jocelyn Pook est utilisé dans le film pour soutenir ouvertement cette invention, chargeant les images banales d’un poids dramatique. – LUX catalog

Blight was made in collaboration with the composer Jocelyn Pook. It revolves around the building of the M11 Link Road in East London, which provoked a long and bitter campaign by local residents to protect their homes from demolition. The images in the film record some of the changes which occurred in the area over a two-year period, from the demolition of houses through to the start of motorway building work. The soundtrack incorporates natural sounds associated with these events together with speech fragments taken from recorded conversations with local people. Taking these actualities as its starting point, Blight exploits the ambiguities of its material to create its own metaphorical fictions. The emotive power of Jocelyn Pook’s music is used in the film to overtly aid this invention, investing mundane images with dramatic significance.- LUX catalog

Kenneth Anger | 1949 | 16mm | 6 mins 30 secs

Puce Moment consiste en un fragment d’un projet de film inachevé intitulé Puce Woman. La bande sonore utilisée ici est la deuxième ; la première était l’ouverture de I Villi de Verdi. Le film reflète les inquiétudes d’Anger face aux mythes et au déclin d’Hollywood, ainsi que le rituel de l’habillement, le mouvement de l’intérieur vers l’extérieur et la synchronisation des couleurs et du son ….” – Marilyn Singer, Fédération américaine des arts

Puce Moment is a fragment from an abandoned film project entitled Puce Woman. The soundtrack used here is the second one; the first was the overture to Verdi’s I Villi. The film reflects Anger’s concerns with the myths and decline of Hollywood, as well as with the ritual of dressing, with the movement from the interior to the exterior, and with color and sound synchronization ….” – Marilyn Singer, The American Federation of Arts

Betzy Bromberg | 1978 | 16mm | 13 mins

Un film personnel sur l’amour et la mortalité.
« Ciao Bella présente un univers  de rues bondées  et animées de New York et d’espaces intérieurs vides et obsédants, brièvement agrémenté par des bouffées d’énergie enfantine et par un sentiment de provocation suscité par la quasi nudité de certaines femmes. Bromberg contraste habilement  cette exubérance vive avec un sentiment de perte dévastateur. L’effet est à la fois impudemment  personnel (bien qu’elliptique) et incroyablement  puissant. Un film personnel sur l’amour et la mort. » – Holly Willis, LA Weekly

A personal film about love and mortality.
“[Ciao Bella] shows a world of crowded, kinetic New York streets and hauntingly empty interior spaces, graced briefly by wisps of childish energy and the provocation of nearly naked women. Bromberg deftly contrasts that vibrant exuberance with a sense of devastating loss and the effect is at once brazenly personal (if elliptical) and incredibly powerful. Unfolding desire merges with the ever-present reality of the threat of losing what you love.” . – Holly Willis, LA Weekly

Alexandra Cuesta | 2020 |16mm vers numérique | 19mins

Une ville étrangère, l’entourage du cinéaste, la vie quotidienne. Une accumulation d’expériences qui décrivent la vie dans un paysage post-industriel, la fin d’une histoire d’amour et la politique du privé et du public. La caméra, en tant qu’appareil d’enregistrement et de souvenir, va au-delà de l’évocation du passé et devient un outil d’apparition et d’exorcisme des spectres. – AC

 A foreign city, the filmmaker’s surroundings, daily life. An accumulation of experiential instances that describe inhabiting a post-industrial landscape, the end of a love story, and the politics of the private and the public. The camera, as a device for recording and recollection, goes beyond evoking the past to become a tool for the appearance and exorcism of specters.- AC

Traduction en français: Emma Roufs et Noa Blanche