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EVA GIOLO

18/09/2024

18.09.24 | 19h30 | Programme de courts métrages

Quand | When

18.09.2024 | 19h30

| Where

La lumière collective
7080 rue Alexandra #506
Montréal [QC]

Média | Media

Numérique
En présence de Eva Giolo

Billets | Tickets
Avec | With

“I often think of my films in the way that I would be writing a pop song, in a sense, with the idea of a verse, a chorus, and a bridge.” – Eva Giolo

EVA GIOLO

Eva Giolo est une artiste qui explore le film, la vidéo et l’installation. Son travail se concentre particulièrement sur l’expérience féminine, utilisant des stratégies expérimentales et documentaires pour explorer les thèmes de l’intimité, de la permanence et de la mémoire, ainsi que l’analyse du langage et de la sémiotique. – lightcone.org

Eva Giolo is an artist working in film, video, and installation. Her work places particular focus on the female experience, employing experimental and documentary strategies to explore themes of intimacy, permanence and memory, along with the analysis of language and semiotics. – elephy.org

BE GOOD, IF YOU CAN’T BE GOOD, BE GOOD AT IT Boom Boom Boom

Une publication composée de lettres, de notes, d’anecdotes, de traductions, de photos et d’images : autant de traces du processus de création. Les artistes Rebecca Jane Arthur et Eva Giolo rassemblent leur correspondance sur l’acte d’écrire et de réaliser des films, dans toute sa complexité, ses luttes et ses jeux. Les lettres abordent des thèmes tels que le défi de faire un travail personnel et la force trouvée dans le partage de la vulnérabilité ; l’acte d’écrire lui-même, le langage et la traduction ; l’écriture sur les images en mouvement, sur leurs pratiques et celles des autres ; et la notion d’un lieu comme contenant des souvenirs, de l’intériorité et de la confrontation avec la maison. La publication agit comme un négatif des films qu’ils créent, révélant ce qui ne peut être vu.

A publication composed of letters, notes, anecdotes, translations, stills and images: all traces of the creative process. The artists Rebecca Jane Arthur and Eva Giolo bring together their correspondence on the act of writing and of filmmaking, in all its complexity, struggles and playfulness. The letters unpack themes such as the challenge of making personal work and the strength found in sharing vulnerability; the act of writing itself, language and translation; writing on moving images, on their practices and that of others; and the notion of a place as a container of memories, of interiority and the confrontation with home. The publication acts as a negative to the films that they create, revealing that which cannot be seen.

Programme de courts métrages

18.09.2024 | 19h30 | La lumière collective | 80 mins

Eva Giolo | 2023 | 16mm vers numérique | 16 mins

Une carte – un monde – se déploie sur une table. Nous faisons un tour audiovisuel à travers Bruxelles, qui constitue en même temps un message cinématographique à Chantal Akerman. La lumière grise du matin révèle des voitures garées dans des rues tranquilles, une piscine sans visiteurs, un quai de métro vide. Nous sommes emmenés dans des lieux où les gens passent une journée grise : un gymnase, un musée, un magasin d’objets trouvés, une bibliothèque, un cinéma. Comme Akerman apparaissait souvent devant la caméra dans ses propres films, nous voyons Giolo se reposer dans une chambre d’hôtel – la fenêtre ouverte laisse subtilement entrer la ville endormie. Stone, Hat, Ribbon and Rose célèbre le passage du temps dans l’immobilité et le mouvement. Entre les sons et les images de la ville, des scènes silencieuses et surréalistes avec des objets sont montrées dans un studio bleu ciel : un anneau de natation gonflé, une voiture jouet rouge, une nature morte, un vase, un écran de cinéma enroulé. L’image d’un couloir de métro rappelle soudain un écran de cinéma vide, une fenêtre ouverte et le cadre d’un tableau. L’alternance d’images associatives fonctionne comme des commentaires absurdes, critiques et poétiques sur la vie quotidienne. (Texte de Natalie Gielen)

A map – a world – unfolds on a table. We take an audiovisual tour through Brussels, which at the same time forms a cinematic message to Chantal Akerman. Gray morning light reveals parked cars in quiet streets, a swimming pool without visitors, an empty metro platform. We’re taken to places where people spend a gray day: a gymnasium, a museum, a lost and found, a library, a cinema. Like Akerman often appeared on camera in her own films, we see Giolo, resting in a hotel room – the open window subtly lets in the sleeping city. Stone, Hat, Ribbon and Rose celebrates the passing of time in stillness and movement. Between the sounds and images of the city, silent, surreal scenes with objects are shown in a sky-blue studio: an inflated swimming ring, a red toy car, a still life, a vase, a rolled-up movie screen. An image of a subway corridor is suddenly reminiscent of an empty cinema screen, an open window, and the frame of a painting. The alternating, associative images function as absurd, critical, and poetic comments on everyday life. (Text by Natalie Gielen)

Eva Giolo | 2019 | 16mm vers numérique | 18 mins

A Tongue Called Mother évoque la relation entre la langue, les gestes et l’appartenance. Il capte lentement les actions et les paroles de trois générations de femmes d’une même famille et d’enfants qui apprennent à lire, méditant sur les mots appris et oubliés à travers le corps.

A Tongue Called Mother depicts the relationship between language, gestures and affiliation. It slowly captures the actions and words of three generations of women in the same family and children learning to read, meditating on words learnt and forgotten through the body.

Eva Giolo | 2023 | 16mm vers numérique | 20 mins

Portrait lyrique de l’île de Fogo au Canada, Becoming Landscape resitue le spectateur dans la nature, dans l’activité d’observation et d’attente, alors que nous méditons sur les relations entre notre corps et le paysage, le rêve et le regard, la conscience et le rythme circulaire du temps.

A lyrical portrait of Fogo Island in Canada, Becoming Landscape re-situates the viewer in nature, in the activity of watching and waiting, as we meditate on the relationships between our bodies and the landscape, dreaming and looking, consciousness and the circular rhythm of time.

Eva Giolo | 2020 | 16mm vers numérique | 8 mins 37

Tourné en 16 mm à la suite du lockdown provoqué par COVID-19, Flowers blooming in our throats est un portrait intime et poétique des équilibres fragiles qui régissent la vie quotidienne dans un cadre domestique. L’artiste filme un groupe d’amis dans leur propre maison, accomplissant diverses petites actions selon ses instructions. Giolo choisit de parcourir une ligne mouvante où les gestes restent symboliquement ambigus, exprimant une violence qui n’est pas immédiatement reconnaissable. Les mains tentent de soutenir ou de fuir, mais aussi de saisir ou de frapper, dans un subtil entrelacement de sons et de références qui ajoute au sentiment de tension et de malaise du spectateur. Un dialogue de gestes, fait de séquences visuelles répétées où le temps est rythmé par la rotation d’une petite toupie, aussi instable et précaire que l’équilibre d’une relation. L’artiste utilise à plusieurs reprises un filtre rouge sur son objectif, créant un dispositif conceptuel qui s’appuie sur un élément d’abstraction pour dissimuler et transfigurer l’image. L’insertion mécanique du filtre sur l’objectif devient ainsi la simulation d’un acte violent, modifiant immédiatement la façon dont nous percevons et nous nous souvenons d’une action que nous avons déjà vue. Cette coexistence des opposés se retrouve également dans le titre, qui suggère métaphoriquement comment la beauté d’un phénomène naturel – et implicitement l’amour – peut se transformer en une force suffocante. (Texte de Leonardo Bigazzi)

Filmed in 16mm just after the lockdown caused by COVID-19, Flowers blooming in our throats is an intimate, poetic portrait of the fragile balances that govern everyday life in a domestic setting. The artist films a group of her friends in their own homes, performing various small actions in accordance with her instructions. Giolo chooses to walk a shifting line where gestures remain symbolically ambiguous, expressing a kind of violence that is not immediately recognizable. Hands try to support or escape, but also to grip or strike, in a subtle interweaving of sounds and references that adds to the viewer’s sense of tension and unease. A dialogue of gestures, made up of repeated visual sequences where time is marked by the spinning of a small toy top, as unstable and precarious as the balance of a relationship. The artist repeatedly uses a red filter on her lens, creating a conceptual device that relies on an element of abstraction to conceal and transfigure the image. The mechanical insertion of the filter over the lens thus becomes the simulation of a violent act, immediately changing the way we perceive and remember an action we have seen before. This coexistence of opposites can also be found in the title, which metaphorically suggests how the beauty of a natural phenomenon—and implicitly, love – can turn into a suffocating force. (Text by Leonardo Bigazzi)

Eva Giolo | 2023 | 16mm vers numérique | 7 mins 34

Traitée à la main et imprimée par l’artiste sur des films couleur 16 mm inversés et négatifs, Silent Conversations est une étude de séquences d’étreintes de vingt secondes qui se déploie comme une série de portraits basés sur le temps.

Hand-processed and self-printed 16mm reversal and negative colour films, Silent Conversations is a study of twenty-second sequences of embraces that unfolds as a series of time-based portraits.