Quand | When
22.05.2024 | 18h & 19h45
Où | Where
Cinémathèque québécoise
335 Boul. de Maisonneuve E
Montréal [QC]
Média | Media
Numérique
En présence de Muriel Pic & Sylvain L’Espérance
Billets | Tickets
“Muriel Pic convoque dans ce film des images d’archives pour explorer ce que l’homme avec les moyens du cinéma a pu chercher au cours du XXème siècle dans son rapport aux animaux. Chasser, observer, toucher, autant de scansions qui rythment le film. Les voix de Maurice Merleau-Ponty et de Jean-Christophe Bailly donnent matière à penser. Bailly dit notamment : “Chaque espèce animale tourne un film différent d’une certaine manière, et ce qu’on pourrait appeler la nature, ce serait la totalité de ces films.”
– Julia Pinget, à propos de Bêtes en miettes
MURIEL PIC
“Extase – phénomène lumineux intérieur = intuition intellectuelle. Novalis.”
Muriel Pic vit entre Paris et la Suisse. Écrivaine, chercheuse, collagiste, réalisatrice, à l’occasion traductrice de l’allemand, elle écrit surtout des élégies documentaires en vers, en prose, en films et collages.
Enfant, elle enterrait des poèmes dans le jardin.
Docteure de l’EHESS (arts, littérature et sciences du langage) et habilitée à diriger des recherches en littérature française et comparée, elle ne sépare pas la pensée et le poème, et travaille à la lisière entre le document et la fiction. Son écriture littéraire interagit avec son travail philologique, cherche le lieu d’un lyrisme documentaire pour circuler entre la science et les arts, l’imagination et le savoir, en vertu d’un dénominateur commun (quoique non systématique) : l’archive, trace écrite ou image.
– murielpic.com
“Ecstasy – inner luminous phenomenon = intellectual intuition. Novalis.”
Muriel Pic lives between Paris and Switzerland. A writer, researcher, collagist, film-maker and occasional German translator, she mainly writes documentary elegies in verse, prose, film and collage.
As a child, she would bury poems in the garden.
She holds a doctorate from the EHESS (arts, literature and language sciences) and is qualified to direct research in French and comparative literature. She does not separate thought and poem, and works on the edge between document and fiction. Her literary writing interacts with her philological work, seeking the place of documentary lyricism to circulate between science and the arts, imagination and knowledge, by virtue of a common (albeit unsystematic) denominator: the archive, written trace or image.
– murielpic.com
En regardant le sang des bêtes
L’autrice Muriel Pic a réalisé quelques films inspirés du Sang des bêtes de Georges Franju, une œuvre sans égal tournée dans les abattoirs de Vaugirard. À l’occasion de son passage à Montréal, nous présentons deux de ses films, le chef d’œuvre de Franju ainsi que le flamboyant Animal macula de Sylvain L’Espérance.
Author Muriel Pic has created several films inspired by Georges Franju‘s Blood of the Beasts, an unparalleled work shot in the Vaugirard slaughterhouses. During her visit to Montreal, we will present two of her films, Franju‘s masterpiece as well as Sylvain L’Espérance‘s flamboyant Animal macula.
Le sang des bêtes + Voilà pourquoi j’aime le vin + Bêtes en miettes [Projection 1]
22.05.2024 | 18h | Cinémathèque québécoise | 37 mins
Georges Franju | 1949 | 35mm vers numérique | 22 mins
Mise en parallèle féroce entre de bucoliques banlieues parisiennes et des scènes brutales d’abattoirs.
Fierce parallel between bucolic Parisian suburbs and brutal slaughterhouse footage.
Muriel Pic | 2017 | numérique | 4 mins
Ce film est inspiré du roman documentaire En regardant le sang des bêtes (2017), lui-même écrit en s’appuyant sur le documentaire de Georges Franju, Le sang des bêtes (1949). Le temps d’une chanson française, Pourquoi j’aime le vin, le film rejoue les archives de Franju, mais du point de vue des ouvriers des abattoirs qui chantaient en exécutant leur terrible besogne, et non de la perspective de la spectatrice ou de l’animal.
This film is linked to the documentary novel En regardant le sang des bêtes (2017), itself written using Georges Franju‘s documentary Le sang des bêtes (1949). Featuring a French song, Pourquoi j’aime le vin, the film replays Franju’s archives not from the viewer’s side or the animal’s gaze, but from the point of view of the slaughterhouse workers who sang as they performed their terrible task.
Muriel Pic | 2019 | numérique | 11 mins
Hiver 2018, Amsterdam, constellation du Chien. Je parcours dix-sept kilomètres d’archives à la recherche des bêtes. Six-cent-vingt-trois fragments de films muets, d’images anonymes rassemblés par l’Institut du film EYE sous le titre Bits & Pieces (Morceaux et pièces). Mais pour moi, ce sont les miettes de notre festin des bêtes. – Muriel Pic
Winter 2018, Amsterdam, constellation of the Dog. I travel seventeen kilometers of archives in search of beasts. Six hundred and eighty-three fragments of silent films, anonymous images collected by the EYE Film Institute under the title Bits & Pieces. But for me, these are the crumbs, from our feast of beasts. – Muriel Pic
Animal macula [Projection 2]
22.05.2024 | 19h45 | Cinémathèque québécoise | 81 mins
Sylvain L’Espérance | 2021 | numérique | 81 mins
Animal Macula reprend dans les archives mondiales du cinéma, toutes époques confondues, des représentations animales. L’Espérance les agence, fait émerger du sens, et questionne notre rapport trouble aux animaux.
Animal Macula gathers animal representations from the world’s film archives, across all eras. L’Espérance combines them, bringing out meaning, and challenging our troubled relationship with animals.